Visé par une plainte pour diffamation à l’encontre du Coordonnateur des affaires présidentielles, Nourredin Bongo Valentin, le leader du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG), Georges Mpaga, est interdit de quitter le territoire gabonais pour ne pas se soustraire à la justice.
Ce dimanche 16 février 2020, Georges Mpaga, a été stoppé à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Il tenait à se rendre à Pretoria, en Afrique du Sud, pour prendre part ce lundi 17 février 2020, à une conférence. Il a été refoulé par la police des airs. « Nous ne céderons à aucune intimidation », a déclaré l’activiste sur son compte Facebook.
Après avoir jugé cette interdiction illégale, il a promis de riposter sur plusieurs axes grâce à ses amis au Gabon. Et à l’international, il a déclaré qu’il va saisir en représailles, plusieurs instances internationales notamment l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) à Oslo, en Norvège, ainsi que l’ONG Publiez ce que vous Payez à Londres, à Yaoundé et à Dakar.
Vendredi 14 février 2020, le procureur a pris une mesure d’interdiction de sortie du territoire contre les présidents de quatre organisations, Georges Mpaga du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance, Marcel Libama du mouvement Ça suffit comme ça, Jean Rémy Yama de la confédération syndicale Dynamique unitaire, et Malanda Ghislain, du mouvement Sauvons la République qui avaient porté plainte contre le coordonnateur des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, auprès du procureur de la République, André Patrick Roponat. La plainte des 4 membres de la société civile a été classée sans suite, par manque de preuve.
L’objectif de cette interdiction de sortie du territoire, selon le procureur, est de permettre à toutes les parties d’être sur le territoire au moment de l’examen de la plainte en diffamation déposée contre les 4 activistes.
Pamphil EBO
