MARIAGE COUTUMIER AU GABON : PAS DE PLAFOND POUR LE MONTANT DE LA DOT

Depuis l’adoption par le Sénat gabonais, le 17 septembre 2020, de la loi portant légalisation du mariage coutumier, les regards sont désormais tournés vers l’assemblée nationale. Si plusieurs points contenus dans cette loi ont été salués, certains suscitent débat. C’est le cas du montant de la dot qui n’a pas été plafonné.

Le paiement de la dot était jusqu’ici interdit en territoire Gabonais conformément aux dispositions de la loi n° 20/63 du 31 mai 1963. Cependant la légalisation du mariage coutumier telle que voulue par les membres du parlement va désormais autoriser son paiement. L’article 18 de ladite loi prévoit que « La présente loi, qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment celles de la loi n° 20/63 du 31 mai 1963 portant suppression de la dot, sera enregistrée, publiée selon la procédure d’urgence et exécutée comme loi d’Etat. »

De même, l’article 9 de cette loi précise que « conformément aux us et coutumes gabonais, la dot est constituée de biens en nature, des objets usuels reconnus par tradition pour leur valeur symbolique, et en numéraire, remis par la famille du futur conjoint à la famille de la future épouse. » Toutefois, à aucun moment cette loi ne précise les montants de la dot. Ni le seuil, encore moins le plafond.

Lors de la publication par la presse nationale de l’adoption de ladite loi par le Sénat, plusieurs personnes avaient manifesté leur intérêt sur le sujet et s’étaient prononcées sur la question d’un plafond pour le montant de la dot. Pour cause, certains observateurs jugent les sommes demandées par certaines familles excessives. Ils l’assimilent à du marchandage.

Freddy MOUSSOUNDA

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