Nécrologie : Mackjoss «Le Baobab de la musique gabonaise» est décédé!

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Le monde de la culture gabonaise est en deuil. Le célébrissime chanteur interprète Mackjoss (Jean-Christian Mboumba Makaya de son vrai nom et prénoms), s’est éteint au Centre hospitalier universitaire de Libreville des suites d’une longue maladie. Il était âgé de 72 ans.

Chanteur interprète du célèbre titre «Le Boucher», aura marqué le monde artistique et musical durant plusieurs décennies, depuis les indépendances, aussi bien accompagné de son orchestre Le Negro-Tropical qu’en solo.

Mackjoss est né le 20 juin 1946 à Mimongo dans la province de la Ngounié. Ses fans l’ont surnommé « Baobab », en référence à la longévité de sa carrière. Il embrassa très tôt une carrière musicale dans les années soixante.

A 17 ans, il compose sa première chanson, intitulée « Tate na mame » (« Papa et maman » en langue yipunu). Après avoir servi à Mélo-Gabon, Afro-Stars et Alliance-Rythme, il lance Negro-Tropical avec lequel il enflamme les planches de Gabon-Bar de René Maganga. En 1971, il est incorporé dans les forces armées gabonaises et fonde l’orchestre des FAG avec Martin Rompavet, John Abessolo et Mathurin Nzamba entre autres.

Avec ce groupe, devenu Massako, l’homme va mener une des carrières les plus longues dans l’histoire de la musique gabonaises. Son tube « Le boucher » qui le propulse au devant de la scène dans les années soixantes, continue d’être fredonné par quelques nostalgiques.

Dernièrement en 2016, il fera un featuring sur le titre « Yélé » avec Bubal Bu Kombil, Clarisse Mouassi et D. Gols.

Reconnaissant triste à la fois (pour les artistes décédés), Mackjoss  avait déclaré le 18 février dernier : «Je suis quand même satisfait de ce qui nous a été alloué. Pourquoi ? Tout simplement c’est parce que, demain sera meilleur qu’aujourd’hui», lors de la répartition des premiers chèques consacrant le versement de la redevance du droit d’auteur et des droits voisins aux créateurs des œuvres de l’esprit gabonais.

Fort de son récent succès avec la chanson « Tsakidi », Mackjoss s’était aussi risqué sur le terrain de la politique en se présentant à une élection législative dans la province de la Nyanga. «Nous avons élus des gens qui sont la courroie de transmission entre nos parents et le gouvernement. Ces gens ne communiquent pas assez, voire pas du tout. Quand ils voient des situations comme celle de la route Tchibanga-Ndendé, qui a commencé à s’effriter depuis longtemps, nos députés auraient dû alerter le gouvernement et les populations», s’offusquait-il, estimant que le mutisme et l’inaction des députés de la Nyanga équivaut à «scier la branche sur laquelle  assis».

Ami de longues dates du compositeur interprète-chanteur Hilarion Nguema, Il est le père de Créole, chanteuse à succès de ces derniers temps et de Brake, récemment révélé au grand public par “The Voice Afrique francophone”. Il laisse une œuvre grande dans les annales de la musique et de la culture gabonaise. La musique de Mackjoss réconcilie toutes les générations.

A toujours l’artiste!!!

Livraison
Urban FM