NUMERIQUE: QUI DOIT METTRE LES SITES WEB DES MINISTÈRES À JOUR ?





Outil essentiel de communication, internet emmenait la promesse de réduire les distances, et faciliter les échanges entre les individus, mais aussi entre les institutions et les usagers. À cet effet, l’administration gabonaise s’est doté d’un réseau de sites internet institutionnels, un peu moins d’une centaine de plateformes dont le rôle était de promouvoir les usages du numérique par la vulgarisation des informations officielles.
Cette promesse prend un coup quand ces outils d’une importance capitale ne sont pas régulièrement mis en avant. Les sites internet institutionnels sont des outils importants dans la stratégie de communication publique. Cependant, que vaut un site internet s’il n’est pas régulièrement mis à jour ?



Outre les adresses électroniques administratives qui se terminent en gmail.com ou yahoo.com des noms de domaines ce qu’il y a de plus commerciale et insécure, un constat frappe l’usager d’internet à la recherche de l’information publique au Gabon: l’obsolescence des sites des Internet de l’administration gabonaise. La grande majorité d’entre eux n’a pas été mise à jour depuis 5 ans.
À l’exception notable de ceux de la Primature, des Eaux et Forêts ou du ministère des Infrastructures, certains sites internet de l’administration brillent par une absence de contenus actualisés.

En même temps que cela, pose la problématique des contenus locaux qui sont un composant critique des efforts a favoriser l’image du pays sur la scène internationale. Ces sites internet peuvent aussi dans certains cas être la source d’erreur préjudiciable. Ainsi pour un étudiant américain, ou un homme d’affaires chinois qui ferait des recherches sur le nouveau code pétrolier gabonais, le ministre du pétrole gabonais au 30 août 2019 s’appelle Houagni Ambourhoue dont la photo trône toujours sur le site dudit ministère, alors qu’il a été relevé de ces fonctions en juin 2019. La réciproque dans un pays comme la France serait impensable.


Pourtant les sites internet visité semble mis à jour, du moins les photos des ministres en page d’accueil sont changées. Cependant l’effort s’arrête ici. Le site internet du ministère de l’Éducation nationale a bien la photo Michel Menga, le  patron actuel  du département, mais une fois qu’on a cliqué sur le lien menant vers le mot de bienvenu du ministre on est redirigé vers un message de Florentin Moussavou ancien ministre de l’Education nationale de 2015 à 2017.

capture d’écran du site du ministère de l’Education Nationale. le 30 août 2019






L’agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) dont il nous est apparu être gestionnaire des sites internet gouvernementaux avait, on se souvient nommée plusieurs directeurs centraux de services informatiques (DCSI) dans chaque ministère, ces derniers étant les responsables technique de ces plateformes auraient-ils oublié leurs missions ?

Est-ce alors aux équipes de communication de chaque ministère de créer et mettre en forme et diffuser les contenus sur chacune des plateformes comme c’est heureusement le cas sur les réseaux sociaux ?
Ces équipes, sont-elles formées aux bases de la gestion d’un site internet ? Autant de questions qui méritent des réponses, et une action corrective, afin que ces investissements onéreux n’aient pas été faits pour rien. C’est aussi une question de souveraineté nationale. 




















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