L’eau ensachée toujours vendue malgré l’interdiction du gouvernement gabonais

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Alors qu’un communiqué de presse signé du Ministre Régis Immongault, interdit depuis le 20 Février 2017 la commercialisation, sans autorisation de la direction générale de la concurrence et de la consommation, des eaux contenues dans les sachets sur l’ensemble du territoire national, le respect cette mesure n’est toujours pas à l’ordre du jour.

Le communiqué susmentionné, demandait à tous les opérateurs concernés par cette pratique de retirer sans délais lesdites eaux du circuit de commercialisation et de distribution, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par les textes en vigueur.

Seulement, l’eau ensachée  échappe encore à tout contrôle.

Maux de ventre, diarrhées, vomissements, douleurs intestinales etc…tels sont, entre autres, les maux diagnostiqués chez la plupart des patients, accueillis dans nos hôpitaux, après consommation de ces Eaux, dites potables. Ou minérales.

Pour la plupart, il s’agit de l’eau de robinet, mise en sachet dans des conditions qui donnent froid dans l’estomac.

Dans tous les cas, la mise sur le marché de ces produits est soumise à l’obtention des autorisations de mise sur le marché (AMM) et de mise à la consommation (AMC), délivrées par le directeur général de la concurrence et de la consommation (DGCC), conformément aux dispositions de l’arrêté n°00025/MEFBP/DGCC/ du 23 janvier 2007, fixant les règles de procédure conditionnant la délivrance d’une autorisation de mise sur le marché d’une part, et de l’arrêté n°426/MEFBP/DGCC/ du 24 Mars 2005, fixant les conditions de transport et de conservations des produits et denrées alimentaires, d’autre part.

Le processus est-il respecté? C’est à la DGCC d’y répondre. Mais ce qui s’apparente comme banal aujourd’hui peut devenir un réel fléau de santé publique si les mesures ne sont pas prises au plus vite.

Certaines unités de fabrique de ces eaux, dites minérales, ne disposent pas du matériel adéquat. D’autres, usent de bassines, au milieu d’un bataillon de mouches et de cafards. Plus grave, pour échapper au contrôle des services d’hygiène, la plupart de ces « unités industrielles » choisissent la périphérie de la capitale gabonaise pour s’installer.

Le silence coupable des Autorités compétentes

Rappelons que le communiqué d’alors précisait que ‘’ la DGCC est chargée de veiller à la bonne mise en œuvre de la présente mesure’’.   

Un marché en pleine expansion

En cette période de fortes chaleurs, l’on ne boit plus que de raison. Que ce soit dans les boutiques, ou aux différents feux tricolores et dans les enceintes des gares routières de la capitale gabonaise l’eau en sachet trouve clients à foison.

Le conditionnement de l’eau en sachet, au Gabon, relève principalement du secteur informel de l’économie. Tout individu, s’il possède un accès à l’eau du robinet et est propriétaire d’un réfrigérateur peut créer un « petit business ».

Les sachets remplis d’eau sont ensuite distribués auprès d’un réseau de revendeurs et de magasins de proximité, qui se chargent de les réfrigérer avant de les vendre. Les enfants sont les principaux acheteurs et consommateurs. Cela semble plus occasionnel pour les personnes adultes.

Un numéro vert 8085 est mis à la disposition de toute personne souhaitant signaler à la DGCC la présence des eaux concernés sur le marché.

 

 

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