SOCIÉTÉ : ACCUSÉE DE POLLUTION À MOANDA, LA COMILOG SE MET À DOS LES POPULATIONS

Accusée de pollution de deux rivières situées dans les villages de Mikouagna et Moundjai, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet, s’est pris à dos hier, mercredi 12 janvier 2022, les populations de la commune de Moanda, dans la province du Haut-Ogooué.

Datant de 2018, la pollution de deux importantes rivières des villages situés à proximité de Moanda par les activités des unies Complexe Industriel de Moanda (CIM) et le Complexe métallurgique de Moanda (CMM) de la Comilog aurait pu passer sous silence, mais le soulèvement des populations hier, mercredi 12 janvier a inscrit ce tragique épisode dans les annales de la ville de Moanda, Chef lieu du département de la Lebombi-Leyou.

Alertées par les publications sur les réseaux sociaux d’un ressortissant de cette localité, les images qui nous sont parvenus confirment bel et bien le phénomène de pollution des rivières. Il s’agirait selon notre source, des rivières Mikouagna et Moundjai situées à proximité des deux usines citées.

Conséquence de cette pollution, les populations souffrent, selon notre source, d’une épidémie inconnue qui se caractériserait par des picotements des yeux. Pour éviter tout dommage sanitaire, notre notre source, « la Comilog (a) interdit aux populations villageoises d’être en contact avec les eaux des rivières, interdisant notamment la pratique de la pêche »

En guise de compensation à ce désagrément, la Comilog livre aux populations de l’eau dans des cuves. Mais cette eau serait, elle aussi, polluée par la présence de bestioles telles que les grenouilles d’après les révélations de notre source. « Lors du remplissage des cuves, nous retrouvons souvent des grenouilles au fond des cuves », dénonce -t-elle.

Les populations auraient demandé à la compagnie de délocaliser les villages, afin de contourner le problème de pollution des sites de deux rivières. Mais en vain. « Mais jusqu’ alors les populations ne connaissent ni le site où on va délocaliser les villages, ni le genre de maison qu’elles auront droit, et qu’elles seront les mesures d’accompagnement de la délocalisation des deux villages. », ajoute notre source.

Suite à cela, pour faire entendre leur mécontentement, les populations se sont dirigées hier vers la Préfecture de Moanda afin d’interpeller les autorités de la localité sur ce problème. Contacté par notre rédaction pour être situé sur cette affaire, cette administration n’a pas décroché à nos appels malgré nos multiples tentatives. Du côté de Comilog ce fut également la même chose. Son numéro ne passait pas au moment où nous avons pris l’initiative de les contacter.

MMM

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