Le ministère de l’Education nationale a lancé le 14 avril 2020, le programme national ”Apprendre à la maison”, en pleine crise de coronavirus. Le projet a été salué par bon nombre d’apprenants, à l’exception des élèves déficients auditifs, qui n’ont pas été pris en compte dans la conception des cours.
C’est le président de la Fédération nationale des associations des personnes handicapées, Régis Mihindou, qui a lancé l’alerte. « La question de l’éducation des enfants aujourd’hui ne devrait plus être abordée sans tenir compte de l’inclusion de toutes les catégories de la population. Depuis qu’on parle de l’éducation à distance, ni l’éducation nationale, ni les partenaires au développement ne nous suggèrent une orientation inclusive. Faut-il penser à une omission de plus ou à un désintérêt des principes que promeuvent les Nations Unies en ce moment ? », s’est-il interrogé dans les colonnes d’un confrère.
Il a par ailleurs précisé que ce sont 7 élèves sourds-muets passeront l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) cette année 2020, qui ont été mis de côté par le télé-enseignement. Ces derniers, en regardant les cours à la télévision, n’arrivent pas à assimiler les enseignements. «Les enfants regardent souvent les cours à la télévision sans vraiment comprendre grand-chose car il n’y a pas d’interprète en langue des signes », a déploré Régis Mihindou.
Maxime OWONO
