Alain Claude Bilié Bi Nzé et Laetitia Diwékou pour un «Sport des actions»

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Alain Claude Bilie By Nzé, le Ministre d’Etat, en charge des Sports était ce dimanche 30 Juillet, face à la presse, pour faire le point sur les premiers «enseignements à tirer» suite aux consultations qu’ils ont, lui et son Ministre déléguée initiées  depuis quelques semaines avec l’administration, les fédérations sportives, le comité national olympique, les journalistes etc.

Axés sur l’écoute, le dialogue, la prise de décision et l’action, la démarche imprimée par les deux premiers responsables du Ministère des Sports s’inscrit dans la perspective de se doter d’une «feuille de route du sport gabonais pour les dix prochaines années».

Sans être exhaustif, pour Alain Claude Bilié Bi Nzé et sa ministre déléguée, Laetitia Diwékou les maux qui «mettent à mal» les Sports gabonais vont de l’environnement juridique à la gestion des équipes nationales en passant par le modèle économique (non fiable), la formation et l’encadrement (qui laisse à désirer) et une médecine sportive.

Pour le Ministre d’Etat, le sport gabonais doit «disposer incontestablement d’un environnement juridique qui lui est propre et qui a fait l’objet d’une codification».  Ainsi, ces lois édicteront aux fédérations, des règles techniques et des règlements relatifs à l’organisation des manifestations sportives. Pour l’instant, il en résulte que d’une fédération à une autre, les textes généraux sont différents. De même qu’il faut redonner sa «place» à l’athlète.

L’application des principes généraux sans exception

L’une des caractéristiques de l’activité sportive est de recourir de manière quasi systématique au contrat de travail à durée déterminée d’usage pour les entraîneurs et les sportifs, alors que c’est par une jurisprudence extrêmement opportune qu’actuellement au Gabon les choses se passent dans le secteur du sport. Un autre exemple caractéristique de la prise en compte de la spécificité sportive par le Ministère concerne l’homologation du contrat de travail par les instances sportives : contrat amateur, semi-pro ou professionnel.

«Nous souhaitons que les mécanismes soient mis en place pour définir le statut du sportif. Le sportif doit être protégé comme on l’a fait dans le domaine de la culture pour le statut de l’artiste. C’est pour cela que, les fédérations gabonaises, qu’elle soit de football, d’athlétisme et autres doivent comprendre que les choses vont changer. Nous allons être beaucoup plus regardant dans la gestion de l’argent public. Parce que, l’argent qui est donné on doit savoir à quoi il sert, comment cet argent aide le sportif à mieux l’encadrer pour ses résultats. Et, on ne pourra pas nous opposer le principe de non ingérence. La non ingérence, elle se comprend, elle s’entend dans la mesure où nous n’interviendrons pas dans le mode de l’élection. Mia si l’Etat a mi de l’argent, il va se donner les moyens de contrôler cet argent», a indiqué Alain Claude Bilie By Nzé.

Dans  l’urgence, le Ministère entend ramener le sport à l’école par l’organisation des jeux  de l’OGSSU (Office Gabonais des Sports Scolaire et Universitaire), impliquer les forces de sécurité et de défense dans le sport et construire les infrastructures sportives de proximité.

«L’essentiel ne peut plus être de participer»

A la fin de tout, il faudra prendre des décisions avant d’agir. «Il faut désormais mettre fin au dicton selon lequel l’essentiel c’est de participer. Nous ne pouvons plus continuer à penser que le sport, c’est uniquement la participation. C’est un enjeu économique, diplomatique et nous souhaitons que le Gabon soit une terre de sport. Dorénavant, aucun équipe nationale ne s’engagera encore à une compétition internationale si sur le plan local il n’y a pas de championnat dans cette discipline », a dit le Ministre d’Etat.

Pour illustrer cette position, il a annoncé que «Le Gabon ne prendra pas part au tournoi zonal qualificatif pour la Coupe d’Afrique des nations de football des moins de 17 ans 2019, que la Guinée Equatoriale va abriter (à Bata et Malabo), du 3 au 12 août prochain». 

 Selon les membres du gouvernement, d’ici le 17 Août prochain plusieurs décisions seront annoncées et, elles devraient être par la suite transformées en textes de lois, décrets et autres arrêtés.

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