CAN 2019 : Ramener la sérénité autour de la tanière des panthères

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Alain Claude Bilie By Nzé, le ministre d’État en charge des sports, a réuni ce samedi au palais des sports de Libreville, les responsables de la fédération gabonaise de football et du Fonds National du sport, pour « éteindre la polémique» de l’avion affrété à l’Équipe nationale de football du Gabon pour le match retour au Soudan du sud et l’imbroglio qui s’est ensuivi et « ramener la sérénité autour de la tanière des panthères ».

« Ce qui aurait dû être un moment de célébration s’est transformé en un concert d’incompréhension et de polémiques inutiles.», a indiqué d’’entrer le ministre d’État.

 «L’inexplicable paradoxe »

Le football gabonais incarne une vision à la fois harmonieuse et contradictoire. Un étonnant paradoxe : « quand ça va mieux, ça n’arrange pas tout le monde au point où semer la zizanie…fait presque partie du métier de certains footeux». Depuis des années, le football gabonais ne fait pas vraiment parler de lui en bien. Plutôt certains acteurs font qu’on parle de lui en mal !

Alors qu’une solution définitive avec l’accord de toutes les parties avait été trouvée la veille du départ des panthères pour leur transport à Djouba, le Ministre d’État en charge des sports dit ne pas comprendre la polémique qui s’est ensuivie. Au point où la Fédération et le Fonds s’accusaient « mutuellement » par communiqués de presse.

« Je ne comprends pas ce qui se passe(…) parce qu’on ne peut pas définitivement et indéfiniment être dans une situation de crise quant bien même on gagne. Ce que je ne comprends pas, c’est que quand les panthères perdent, y a pas de polémique. On gagne, on se retrouve en pleine polémique. Quel est le problème ? Est-ce que nous allons définitivement accepter dans notre pays que notre Équipe nationale ne peut pas gagner. Et, quand elle gagne, on crée des problèmes… ».

Résolutions

Pris dans la tourmente ces dernières années, l’Équipe nationale de football gabonais, tente depuis la nomination de Daniel Cousin au poste de sélectionneur, à sortir la tête de l’eau. Des résultats révélateurs dont le Ministère en charge des sports cherche à accentuer.

Pour y arriver, les différentes parties impliquées dans la gestion, l’organisation, le développement et le contrôle se sont accordées sur trois résolutions : articuler un meilleur dialogue de gestion entre la Fégafoot et le fonds national du sport, encadrer la communication et étudier les conditions de maintien des joueurs.

Primo, « Le ministère des sports qui assure la tutelle de la Fégafoot et le fonds national du sport reprend les choses en main en les associant et en fessant en sorte qu’il y ait un meilleur dialogue, qu’il y ait une meilleure écoute de sorte que, tout ce qui sera fait, le soit dans un dialogue bien construit. Et, le Ministère va se mettre en position de devoir trancher une fois qu’on a des propositions des uns et des autres » a déclaré Bilie By Nzé.

Il est clairement nécessaire de mettre les choses au point, si ce n’est de les remettre en place. A l’heure des réseaux sociaux où, la moindre phrase rendue publique est aussitôt partagée ou transférée, le ministère veut « maîtriser » à défaut de « subir » les publications des uns et des autres.

 «Nous avons demandé à la fédération-qui l’a bien compris-de faire en sorte que toute communication, autour de l’équipe nationale soit un peu mieux maitrisée et que le ministère n’ait pas à découvrir dans la presse la communication faite par la fédération. Maintenant, nous demandons en être informé préalablement avant d’être rendue publique », c’est la deuxième résolution a-t-il dit.

Tercio, Alain Claude Bilié By Nzé a demandé à la Fégafoot et au staff de l’équipe nationale de football d’«examiner et d’étudier les conditions de maintien d’un certain nombre de joueurs à l’équipe nationale ».

Le cas Aubameyang

Si «officiellement » Pierre Alain Mounguengui, le président de la fédération gabonaise de football assure que Pierre Emerick Aubameyang n’a pas prit part au match retour face au Soudan du sud à cause d’un «mal de dos», il reste que pour beaucoup d’observateurs de l’équipe nationale de football, « il est clair » que son absence est dûe à la « bouderie de prendre l’avion affrété » pour Djouba.

Une bavure de trop, si les faits sont avérés, qui invite le staff technique des panthères du Gabon, à ce niveau de compétition et d’enjeux, à prendre des décisions.

Au Ministère, on prône le patriotisme.

« Je n’ai pas à me prononcer sur un cas précis. Pierre Emerick Aubameyang est à ce jour, le meilleur joueur gabonais ! (…) c’est un joueur indispensable. Pour autant, nul n’est indispensable à un pays. Et, personne ne peut contraindre un pays à ses humeurs. Ca concerne Aubameyang, ca concerne d’autres joueurs. J’ai demandé qu’une charte d’engagement soit élaborée pour tout joueur appelé à l’équipe nationale de football…l’équipe nationale on ne vient pas à la carte. On se dit pas tel match je le fais, tel autre je ne le fais pas. L’équipe nationale on y vient parce qu’on joue pour son pays. Et si on n’est pas capable de jouer tous les matchs de son pays, beh qu’on se désiste et qu’on ne vienne pas en sélection nationale », a déclaré le patron des sports, tout en précisant que « ce n’est pas à lui de prendre une quelconque décision ».

Quand il ne s’agit pas de tensions liées au capitanat, la nomination du coach, et dernièrement le problème de l’avion affrété,  la tanière des panthères du Gabon s’illustre par des problèmes de coordination voire de gestion de l’équipe nationale. Espérons que la réunion convoquée par Alain Claude Bilie By Nzé, le Ministre d’Etat en charge des Sports ramène calme les ardeurs des uns et des autres et facilite la concentration pour les matchs avenirs des éliminatoires CAN Cameroun 2019.

 

 

 

 

 

 

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