Daniel Cousin a (enfin) signé son contrat.

Daniel Cousin, l’ancien manager des Panthères devenu sélectionneur en septembre, accusait au total 30 mois d’arriérés de salaires. Il a finalement touché une partie de l’argent et signé son contrat ce jeudi 28 février.

Daniel Cousin, nommé sélectionneur du Gabon en septembre dernier après le départ de l’Espagnol José Antonio Camacho, a travaillé en tant que manager général, puis de coach, sans jamais percevoir son salaire. Au total, les arriérés atteignaient trente mois. Une situation aggravée par l’absence de contrat de sélectionneur, alors que l’ancien capitaine des Panthères (55 sélections, 11 buts) a pris ses fonctions depuis plus de cinq mois.

Le ministre des Sports Alain-Claude Bilie-By-Nze avait rapidement réagi, pas pour nier les informations, mais pour critiquer Cousin, pas assez patient à son goût. « Au ministère, certains ont pensé que les fuites venaient de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) », s’amuse un proche de la sélection. Toujours est-il que la situation s’améliore pour le sélectionneur, qui a touché la moitié de son argent la semaine dernière. Le solde devrait être versé prochainement.

Match décisif le 22 mars au Burundi

Cousin est arrivé à Libreville dimanche après-midi, accompagné de Joe Kamga, le directeur-général belgo-camerounais de OneGoalPro, un cabinet d’affaires bruxellois à qui le technicien a fait appel. Outre les modalités du versement de la seconde partie de l’ardoise, il a été question des modalités de son contrat, et notamment de la durée et du salaire envisagé – sa rémunération devrait être inférieure à celle de Camacho, qui touchait environ 70 000 euros par mois, alors que son staff technique se partageait 30 000 euros.

Des premières rencontres tripartites entre Cousin et son agent, la Fegafoot et le ministère des Sports, avaient déjà eu lieu. Une autre réunion, organisée jeudi 28 février, a donc permis de trouver un accord définitif, et le sélectionneur a pu enfin parapher son contrat.

NI LA FÉDÉRATION, NI LE MINISTÈRE, NE POUVAIENT SE PERMETTRE UNE CRISE AVANT UN MATCH AUSSI IMPORTANT, ET COURIR LE RISQUE DE VOIR COUSIN DÉMISSIONNER

Le Gabon jouera le 22 mars à l’extérieur face au Burundi, avec obligation de s’imposer s’il veut participer à la CAN 2019 en Égypte au mois de juin prochain. La volonté du ministre de sortir rapidement de cette situation répond probablement à l’urgence du calendrier.

« Ni la fédération, ni le ministère, ne pouvaient se permettre une crise avant un match aussi important, et courir le risque de voir Cousin démissionner », commente une source locale. Car Daniel Cousin aura dans les prochains jours une autre urgence, celle de plancher sur la liste des joueurs qui affronteront les Hirondelles à Bujumbura. Avec une question que se posent tous les supporteurs des Panthères : Pierre-Emerick Aubameyang, la star et capitaine de la sélection, en froid avec la Fegafoot, acceptera-t-il d’être de la partie ?

Source: Jeune Afrique

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