SYNOHYDRO : JEAN ET FRANCK PING DANS LA TOURMENTE ?

Franck, le fils de Jean Ping, fait la une des médias locaux. Etablit en Côte d’Ivoire malgré un mandat d’arrêt international émis en mars 2017 pour corruption active. Son nom serait à nouveau apparu dans les dépositions de Carl Mihindou Mi-Nzamba, un entrepreneur gabonais dont une des entreprises aurait servi de cheval de Troie dans une stratégie de déstabilisation du Gabon, au cours de l’année 2016.

La garde à vue de ce proche de la famille PING aurait aussi permis aux enquêteurs de collecter un certain nombre d’informations relatives au rôle d’intermédiation illicite de Franck Ping dans plus d’un milliard de marchés publics confié à la société chinoise SYNOHYDRO.

Introduit dans le cercle présidentiel par Pascaline Bongo, ex compagne de son père, Franck Ping a mis à profit ses relations pour se constituer un trésor de guerre. En effet, son nom apparaît dans plusieurs marchés de construction au Gabon. Construction de l’Assemblée nationale, route Akiéni-Okondja, Barrage du Grand Poubara. Ce sont en tout, plus d’un milliard de chantiers pour lesquels Franck Ping aurait reçu des commissions astronomiques le mettant à l’abri du besoin et de la peur pour de nombreuses années.

Profitant de sa proximité avec Pascaline Bongo, il ne sera jamais inquiété. Même quand en 2002, il est mis aux arrêts pour avoir réussi l’exploit de se faire payer des créances fictives en tant que fournisseur d’Air Gabon, ses puissants soutiens de l’époque le feront sortir illico-presto.

Ces informations révélées par le journal français Mediapart, à la veille de la Présidentielle de 2016, auxquelles s’ajoutent des accusations de participation à plusieurs autres activités de déstabilisation de l’Etat, seraient en train d’être fortement étayées par les dernières révélations de Carl Mihindou Mi-Nzamba dit Kekul. Ce proche de Franck Ping dont il serait le prête-nom au Gabon, aurait fourni aux enquêteurs plusieurs informations compromettantes sur le fils de Jean Ping.

Selon une source, «  Il s’agit d’informations détaillées sur la stratégie mise en place pendant la présidentielle de 2016, à l’aide de REGAB, une application pirate dont l’objet était d’induire l’opinion en erreur et de préparer un soulèvement populaire visant à déstabiliser les institutions étatiques»

Pour rappel, l’arrestation de Carl Mihindou Mi-Nzamba avait curieusement provoqué une vive émotion au sein du cabinet de Jean Ping, une émotion certainement guidée par d’autres intérêts que la politique. Jean Ping dont le silence est pointé du doigt quand il s’agit des « autres » n’a jamais justifié cette sortie médiatique.

Selon certains confrères, les autorités gabonaises étudient le moyen de relancer le mandat d’arrêt international de mars 2017. Au coeur d’une campagne de communication sans précédent, le fils ping ne s’est jamais prononcé sur toutes ces affaires de corruption et détournement de deniers publics. Avec ces nouvelles révélations, c’est l’avenir judiciaire en terre gabonaise du fils du chef de la nouvelle coalition  pour la République qui s’assombrit, et peut-être l’épilogue d’une énième affaire de détournements de fonds publics.

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