En matière de transfert de fonds rapides à l’international, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) entend renforcer le contrôle des produits Western Union, Money Gram, RIA. Cette décision émane de la nouvelle réglementation de la gestion des devises en zone Cemac.
Dans sa Lettre de recherches du mois de février en cours, la BEAC a indiqué qu’elle va « élaborer un cahier de charges devant préciser, d’une part, les conditions et modalités d’exercice de l’activité des transferts de fonds rapides à l’international par des sociétés agréées et, d’autre part, celles afférentes à la commercialisation des produits des sociétés de renommée internationale en matière de transferts transfrontaliers à l’instar de Western Union, Money Gram, RIA ».
La banque centrale entend donc renforcer le contrôle sur ces établissements de transferts de fonds dans la cadre de l’application de la nouvelle réglementation de la gestion des devises en zone Cemac.
En effet, le patron de l’institution bancaire, Abbas Mahamat Tolli avait indiqué en juillet 2019, des difficultés d’envoi de fonds dans la zone Cemac à travers Western Union et Moneygram. Une situation qui avait alors alimenté une supposée pénurie de devises.
Pour la Banque centrale, les établissements bancaires plafonnaient les envois aux montants prévisionnels des réceptions au regard des lignes de découvert à l’étranger de certaines banques.
Désormais, la BEAC veut mettre des gardes fous pour une meilleure traçabilité de l’activité de transfert de fonds rapide à l’international.
Raïssa Moubecka