La Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND), le principal organe de prise de décision des Nations unies pour le contrôle des drogues, a officiellement retiré le 9 décembre 2020, le cannabis de sa liste des drogues les plus dangereuses. Cette décision a été prise à l’issue d’un vote historique de 27 voix pour, 25 contre et une abstention, sur les 53 Etats-membres.
Cependant, le fait que la commission de l’ONU, reconnaisse le cannabis comme une drogue moins dangereuse que d’autres ne constitue pas une légalisation du cannabis. Cela signifie que sa production et sa commercialisation restent réservées aux usages scientifiques et médicaux selon la loi internationale, précise le site officiel de l’organisation.
L’approbation de cette recommandation n’aura pas d’application immédiate afin d’éviter d’assister à un relâchement des contrôles internationaux. Chaque gouvernement aura toujours sa propre législation, qui lui permettra de classifier le cannabis comme il l’entend. Toutefois, beaucoup de pays s’inspirent des conventions internationales pour établir leurs lois.
Il faut cependant remonter à 2019, pour comprendre ce changement de direction. À l’époque, l’OMS avait demandé de revoir la classification du cannabis car après de nombreuses études poussées, la communauté scientifique avait constaté qu’il représentait « un potentiel thérapeutique ».
La CND a ouvert la voie à la reconnaissance du potentiel médicinal et thérapeutique de cette drogue récréative couramment utilisée. Désormais, les laboratoires pharmaceutiques pourront donc disposer du cannabis et de sa résine dans le processus de création des médicaments.
Pamphil EBO
