Une cour d’arbitrage africaine pour régler les problèmes des Africains

La Cour africaine de médiation et d’arbitrage (CAMAR) a été portée sur les fonts baptismaux. L’initiative inédite sur le continent, cherche encore ses repères en vue de se positionner comme une cour de référence.

Une cour d’arbitrage africaine pour régler les problèmes des Africains, en Afrique vient enfin de voir le jour, six ans après que le projet eut été évoqué lors d’une rencontre sur l’arbitrage à Strasbourg en 2013.

Cette initiative de juristes et d’arbitres africains certifiés, a pour objectif de traiter le maximum de litiges impliquant l’Afrique sur le sol africain, et ainsi détrôner les cours internationales qui font la pluie et le beau temps en termes d’arbitrage. Mise sur pied à l’issue d’un congrès constitutif qui s’est tenu au Maroc, le 5 avril dernier,  la CAMAR se veut également être compétente pour les litiges relatifs aux contrats commerciaux, la propriété intellectuelle, l’environnement, le numérique, le pétrole et le gaz, le sport, l’ingénierie, l’immobilier, ainsi que le tourisme…

Pour asseoir sa légitimité, le collège d’arbitres doit avant tout mobiliser les Etats africains. Pour y parvenir, les experts entendent convaincre l’Union africaine d’instituer “une clause compromissoire” afin que toutes les affaires litigieuses soient automatiquement renvoyées à la CAMAR.

Pierre Rolland

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