Dans une note administrative N° 159/UOB/R/FLSH/D, signée le 20 février 2020, la doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Omar Bongo (UOB), Monique Mavoungou Bouyou, demande aux directeurs des départements et aux enseignants de veiller scrupuleusement à la présentation vestimentaire des étudiants. Les jupes moulantes, appelées encore « jupes crayons », sont désormais proscrites.
Alors que les cours à l’Université Omar Bongo (UOB), ont repris dans certains départements, la doyenne de la FLSH a décidé de réglementer l’habillement des étudiantes et des étudiants de sa faculté.
Elle dit avoir constaté un certain nombre de dérives qu’elle juge intolérables dans un environnement universitaire. L’étudiant de l’UOB et par conséquent de la FLSH doit être un modèle, jusqu’à son habillement.
Pour ce qui concerne les dames, la doyenne interdit « les robes et jupes moulantes largement au-dessus des genoux, des bustiers décolletés plongeant ».
Les hommes doivent de leur côté s’abstenir d’aller en amphithéâtre avec « des destroy, des pantalons sans ceintures, des maillots de sport comme vêtement ». Les garçons qui arborent des « coiffures féminines » seront également refoulés du campus.
Pour elle, ce sont des tenues vestimentaires susceptibles de choquer les bonnes mœurs et d’inciter à des attitudes répréhensibles.
La doyenne qui est engagée dans un processus moralisation de l’étudiant de la FLSH attache du prix à cette décision.
Début février 2020, le ministre de l’Enseignement supérieur Jean de Dieu Moukagni Iwangou, avait interdit le bizutage dans les universités en vue d’assainir le milieu estudiantin.
Cette décision intervient également quelques jours seulement après démission du recteur de l’Université Omar Bongo, Marc Louis Ropivia.
Pamphil EBO