VIOLENCE À L’EGARD DES FEMMES : LE DROIT GABONAIS FAIT UN PAS EN AVANT

Adopté par le Parlement et validé par la Cour Constitutionnelle il y a quelques mois, la loi portant Elimination des violences faites aux femmes subordonne désormais les défis de la tradition tout en promouvant l’émancipation économique, sociale et politique des femmes au Gabon.

Au Gabon, ce nouveau corpus juridique brave les frontières des traditions pour offrir aux femmes des possibilités de croire. De croire à un équilibre de positions et une proximité pacifique avec la gent masculine.

Sur les dix projets soumis aux parlementaires il y a quelques mois, neuf ont été adoptés. L’un de ces projets permet par exemple l’égalité entre l’homme et la femme contrairement à l’ancien Code civil. De même que désormais, dans un couple, le rôle de chef de famille ne sera plus l’apanage du seul homme. La femme a de meme, son mot à dire dans le choix du domicile familila alors que cela été réservé avant au seul homme.

Ces morceaux choisis ne sont que des fragments devant l’étendue juridique que représente la nouvelle réforme. Pour les féministes et militants des droits des femmes, c’est une victoire qui couronne des années de mobilisation. Pour la première Dame du Gabon par exemple, Sylvia Bongo Ondimba, fervente défenseure de l’égalité parfaite entre les hommes et les femmes, par cette adoption, le Gabon a écouté les cris et les pleurs de sa composante féminine.

En effet, alors que cette catégorie sociale bénéficiait jusqu’à présent d’une infime protection sur des questions aussi sensibles que variées comme le harcelement, le viol, l’accès à certains emplois, à la rémunération, au divorce, mariage forcé, à la repression, et… l’adoption de ce nouveau texte s’inscrit au Gabon dans une perspective globale du respect des droits de l’Homme.

Pour les femmes, cette adoption ouvre un champ de possibilités de disposer désormais des mêmes droits que les hommes sur des questions de santé, d’éducation, de finances, d’accès au logement, de responsabilité parentale, de discriminations.

« Ce texte donne des moyens supplémentaires considérables à nos institutions judiciaires pour faire respecter notre Loi Fondamentale qui prescrit l’égalité de tous les citoyens devant la loi », faisait remarquer Erlyne Antonela Ndembet, ministre de la Justice au lendemain de l’adoption.

Séraphin Lame

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