Seul pays à prendre part aux Assises nationales sur la question du Conflit Homme-Faune (CHF), l’expérience du Kenya dans la gestion de ce conflit servira d’expérience au Gabon dans l’implémentation de sa stratégie de lutte.
Ministre des Eaux et forêts, le Professeur Lee White a toujours eu de l’admiration pour le Kenya pour sa capacité à gérer la question du Conflit Homme-Faune (CHF). Le modèle des barrières électriques a été calqué sur le modèle de ce pays d’Afrique de l’est.
Il y a quelques années, alors qu’il lançait le projet au Gabon, Lee White tablait pour une première expérience, sur la construction de 40 kilomètres de clôture avant de voir son efficacité et de l’étendre à 50 kilomètres. « Nous observons et nous verrons comment modifier le concept du Kenya et l’adapter à nos éléphants de forêt », expliquait-t-il.
Aujourd’hui, si le Gabon est parvenu à étendre ce projet à plusieurs zones du pays, le Kenya a été une école dans l’expérimentation de ce projet. Pas étonnant qu’un ministre du gouvernement de Uhuru Kenyatta, le président de la République du Kenya participe aux Assises nationales organisées par le Gabon dans sa quête d’une solution efficace contre l’invasion des éléphants sur les environnements des hommes.
Depuis hier, date d’ouverture de ces Assises, la voix de Joseph K. Boinnet, ministre kenyan de l’Environnement compte pour permettre au Gabon de mieux affiner sa riposte. Le pays est un modèle en Afrique sur la gestion de cette question. La preuve avec le dernier Rapport sur le recensement national de sa faune sauvage.
Malgré la persistance du braconnage, sa population d’éléphants s’est élevée à 36.280 individus. Cette population enregistre une hausse de 12% par rapport à 2014.
En même temps, le pays a su faciliter la cohabitation entre l’homme et les animaux grâce à des méthodes simples mais efficaces.
C’est à ce titre que le Premier Ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda invite les parties prenantes nationales aux Assises sur la question du CHF d’être attentives aux explications et orientations de Joseph K. Boinnet.
MMM
