FOOTBALL : Patriotes jusqu’où ?

Suite à l’échec de l’équipe nationale du Gabon de se qualifier pour la CAN 2019, de nombreuses décisions fortes ont été prises, parmi lesquelles, la dissolution de l’équipe nationale, afin d’y intégrer uniquement des personnes qui ne sont pas guidées par l’appât du gain.

Chanter et vibrer au rythme de l’hymne nationale du Gabon, ‘‘La Concorde’’, répondre à l’appel sous le drapeau vert-jaune-bleu, défendre l’intérêt national avant tout.

 « Nous allons rebâtir l’équipe nationale sur des nouvelles bases, en mettant de côté tout ce qui se sont caractérisés par un manque d’envi, un manque de patriotisme, et qui ont plus mis en avant les ressources financières à gagner, en oubliant la nation », a fait savoir le ministre des sports, Alain Claude Billie-Bi-Nze, prononçant un véritable réquisitoire contre les panthères mercredi 27 mars au Palais des sports de Libreville.

 Ce réquisitoire concerne aussi les décideurs qui ont monnayé l’arrivée de certains joueurs, le recrutement des entraîneurs et des staffs parmi les plus chers sur le continent. 

« Nous nous sommes comportés comme si l’argent aurait suffi à ramener des victoires. Hélas, le constat que l’on peut faire c’est que plus nous injectons des ressources, moins nous rencontrons la performance»,a-t-il confessé.

Si le tableau sombre de Bilie-By-Nze traduit une triste réalité, il reste cependant, pour certains observateurs, le ministre des sports « renvoie encore une fois le message que le patriotisme c’est venir en équipe nationale pour moins d’argent ». 

Certains autres, qui fustigent la cessation du contrat de l’entraîneur, Daniel Cousin, estiment que l’ancien capitaine de panthères « paye l’audace d’avoir réclamé son salaire sur la place publique » (dans une interview à Jeune Afrique).

D’autres pensent plutôt que si les décisions s’avère nécessaire, il ne revenait pas au ministre de prononcer la sentence, mais plutôt à la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT).

Tout compte fait, depuis 2012 le Gabon, qui a organisé deux coupes d’Afrique des nations de football (2012 avec la Guinée Equatoriale et 2017), n’a jamais autant investi dans cette discipline sans jamais avoir rien remporté.

Maxime OWONO

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