La prestation de Warren Shavy Babicka hier soir face au Maroc a confirmé, si besoin en était, que l’attaquant gabonais a encore beaucoup à prouver avant de prétendre à un statut de leader offensif. Titularisé aux côtés de joueurs d’envergure tels que Pierre-Emerick Aubameyang et Denis Bouanga, Babicka a livré un match décevant, à l’image de son de son équipe dans ce naufrage d’Agadir (défaite 4-1).
Le contraste entre ses récentes déclarations tapageuses et son rendement sur le terrain ne fait que renforcer la perplexité des supporters. Quelques jours auparavant, Babicka avait refusé sa convocation en équipe nationale, exprimant son mécontentement face à ce qu’il percevait comme un manque de respect, notamment son placement en liste d’attente. Il n’a pas hésité à réclamer un traitement équivalent à celui des stars de l’équipe, Aubameyang et Bouanga, une demande perçue par beaucoup comme hautement prétentieuse pour un joueur qui peine encore à s’imposer.
Force est de constater qu’hier, la prestation de Babicka n’a en aucun cas justifié ses récriminations. Nonchalant, inefficace, le joueur toulousain a manqué des occasions cruciales qui auraient pu redonner espoir à son équipe. Notamment à la 39e minute, où, après un tir sur le poteau d’Aubameyang, il n’a pas su concrétiser devant un but vide, se contentant d’une frappe sur le gardien pourtant à terre. À la 65e minute, son entêtement à tenter un tir sans conviction alors qu’une passe en retrait aurait été plus judicieuse, a encore révélé son manque de lucidité.
Il est évident que Shavy Babicka devra sérieusement revoir son approche. Non seulement son niveau actuel est loin de celui d’un joueur évoluant en Ligue 1, mais sa performance d’hier soir met en lumière un joueur en manque de maturité footballistique. Plutôt que de se concentrer sur des revendications inappropriées, il serait avisé qu’il fasse preuve d’humilité et de travail acharné.