Le sport national est pris dans un tumulte de soubresauts, entre primes impayées et plaintes des fédérations. Dans la foulée, le ministre des Sports, Franck Nguema a publié lundi 12 septembre 2022, une note faisant état de la somme investie pour soutenir les fédérations sportives hors handball entre juin 2019 et juillet 2022. Selon la note, au total 3.04 milliards FCFA ont été décaissés sur la période. Après un tel décaissement, pourquoi les fédérations sportives se plaignent-elles d’être biaisées au profit du sport roi ?
Selon la note, 588.3 millions de FCFA ont été consacrés aux bourses du sport pour l’athlétisme, la boxe, le judo et le taekwondo ; 552.8 millions de FCFA pour le handball, 380.4 millions pour le compte des jeux olympiques de Tokyo pour l’athlétisme, le judo, la natation, le teakwondo; 338.9 millions pour les jeux de Rabat, notamment pour l’athlétisme, le judo et la natation et 308,8 millions de FCFA pour le karaté.
Le bilan, à en croire la note, est clair et pourtant du côté des fédérations, on crie à la négligence. En effet, la semaine précédente , l’Association sportive omnisports (ASO) Stade Mandji dénonçait le non-paiement de sa prime après son sacre au national foot 1 saison 2022. Une plainte qui s’était avérée vrai, d’autant plus que le mercredi 31 août, Franck Nguema procédait au virement d’une avance de 30 millions de FCFA sur cette prime.
Cette note publiée sonne comme une sorte de justificatif pour Franck Nguema qui précise « l’importance de la pratique du sport amateur, élite et professionnel en dehors du football, pour les plus hautes autorités du pays et le gouvernement, alors même que le Gabon et le monde subissent de plein fouet une très forte crise socio-économique due à la Covid-19 et maintenant à la crise Russie-Ukraine. »
Après publication de ces chiffres, beaucoup de questions se posent notamment, pourquoi les fédérations se plaignent-elles, si tel est que les subventions ont été versées ? Comment et dans quelles conditions ont- elles été versées ? La question mérite d’être posée.
Alice Zang
