José Antonio Camacho n’est plus le coach des panthères du Gabon!

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- José Antonio Camacho, le sélectionneur des panthères  du Gabon (équipe de football) a été viré de la sélection ce 12 Septembre.

« C’est le président de la Fégafoot, Pierre-Alain Mounguengui qui est allé annoncer la nouvelle au technicien. Cette décision fait suite à une réunion d’urgence tenue tôt dans la matinée entre le ministre des Sports Alain-Claude Bilié-By-Nzé et le patron de la Fégafoot », rapporte l’agence gabonaise de presse (AGP).

« Nous pensons que Camacho n’est plus l’homme de la situation », a déclaré Pierre Alain Mounguengui, après la défaite  des panthères face aux Chipolopolo.

Le contrat du portugais signé en 2016 court jusqu’en 2020. Il avait entre entres missions de porter les panthères en demi-finale de la CAN 2017 organisée au Gabon et la qualification en coupe du monde Russie 2018.

Bilan négatif.

En dix-sept apparitions avec la sélection nationale pourtant, Camacho sort avec un bilan plutôt négatif : sept défaites, huit nuls et deux  victoires. Le match nul contre le Burundi (comptant pour la 2e journée des éliminatoires CAN Cameroun 2019) et la défaite du Gabon mardi soir,  face la Zambie (1-0) en match amical international, sont la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

José Antonio Camacho qui avait décidé de vivre en Espagne, son pays natal plutôt qu’à Libreville comme le stipule le contrat signé avec la FEGAFOOT, était acculé par plusieurs internationaux gabonais, critiqué par la presse locale et boudé par les clubs de supporteurs.

La suite…

« Dépolitiser le football gabonais et tous ses perfides vautours. Même si l’on choisirait Zidane à Maradona comme sélectionneurs, nos panthères ne nous feront jamais rêver. Laisser le sport aux vrais sportifs. Et la politique aux politiciens », pense Alain Charges Mbie, un supporteur.

Ce « carton rouge » au portugais devra donc permettre de recadrer le tir avant la CAN Cameroun 2018. Il faut un nouvel entraineur.

L’AGP rappelle que l’arrivée de Camacho était une « manœuvre » de la présidence du Gabon.

« Alors qu’il était en négociation avec plusieurs techniciens notamment Patrice Carteron (actuel entraîneur d’Al Ahly,/ Egypte), la filiale  ibérique affairiste du palais du bord de mer conduite par Alejendro Echeverria et le brésilo-portuguais, Anderson Luis de Souza dit Déco sont rentrés dans la danse en interrompant la démarche adoptée par Pierre-Alain Mounguengui », apprend-on.

Entre temps, les espagnols se sont faits plein les poches  au détriment de l’équipe nationale et c’est à Pierre-Alain Mounguengui d’en a assumé les conséquences de la situation dans laquelle se trouve la sélection nationale du Gabon.  Pathétique.

Le départ de Camacho suscite une énième fois la question : Et après?

En tous cas, pour Alain Claude Bilie By Nzé, le Ministre d’Etat en charge des sports : « Ne pas se qualifier pour le Cameroun à côté c’est une catastrophe ».

A y regarder de près, l’éviction du coach gabonais apparait comme « un coup de fusil qui n’atteint pas sa cible ». Car, le malaise dont souffre l’équipe nationale gabonaise est profond et ne saurait se résoudre par le simple limogeage d’un entraîneur. Partant du choix de l’entraineur, la sélection n’est assise souvent que sur des critères le plus souvent géo-ethniques et politiciens. Pour beaucoup de gabonais, «la présidence de la République a une influence considérable et négative à la Fégafoot ».

Finalement, le Gabon n’arrivera jamais à avoir une équipe nationale de football qui soit opérationnelle pour rivaliser avec les grandes nations du ‘’ballon rond’’ continental… C’est dire qu’en pensant résoudre le problème des Panthères par le renvoi de Camacho, le problème reste et restera toujours entier.

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