JUDO : DE BELLES MÉDAILLES QUI DEVRAIENT INTERPELLER L’ÉTAT

Les deux médailles d’or obtenues par les Gabonaises Sarah Mazouz et Karene Agono et celle de bronze arrachée par Luc Manongho, devraient interpeller les autorités qui, très souvent, font la part belle à certaines disciplines telles que le football.

Deux filles ont montré la voie en faisant retentir la Concorde au Maroc et un garçon a terminé à la troisième marche du podium. Une belle moisson qui doit interpeller les autorités. Car l’ensemble des disciplines sportives ne sont pas logées à la même enseigne. « Il reste que ces médailles méritent que nos gouvernants mettent davantage de moyens dans le développement du judo au Gabon. Il y a une bonne pépinière de talents qui arrive. Elle mérite un vrai encadrement pour faire encore mieux ». C’est le souhait exprimé par l’entraîneur national du Gabon, Christian Mbore Mbore, après avoir été le témoin oculaire de ces trois prouesses.

L’entraîneur national est d’ailleurs convaincu que, « avec plus d’argent, on peut encore faire mieux. Même avec un tiers seulement du budget du football, on serait encore plus visible. Nous avons besoin que nos athlètes sortent à l’étranger pour être compétitifs ».

A cause notamment de ce peu d’intérêt, le judo féminin a dû attendre 20 ans, après le triomphe de l’emblématique Mélanie Engouang, avant retrouver son lustre d’antan. « Cela faisait vingt ans que la Concorde n’avait plus retenti depuis les Jeux de la Francophonie remportés par Mélanie Engouang. Ce n’est pas rien. C’est un sentiment d’immense satisfaction », s’est félicité Christian Mbore Mbore.

Maxime OWONO

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