En vue de mettre hors d’état de nuire, les destructeurs de la mangrove de la commune d’Akanda, la direction générale de l’environnement a lancé cette semaine, à Libreville, une série d’interpellations des ouvriers et de leurs commanditaires et de saisies de matériels. Cette opération contribue à la préservation et à la sauvegarde d’un milieu écologique, qui abrite une grande biodiversité animale, qui aide certains poissons à se reproduire. Elle intervient au moment où le Gabon fait figure de leader africain dans la protection des écosystèmes marins et terrestres.
La plupart des destructeurs de la mangrove dans la commune d’Akanda, sont des récidivistes. Ils se croient tout permis malgré l’article 64 du Code de l’environnement, qui réprime le délit de destruction du milieu naturel. « Force a été de constater sur le terrain que, malgré les premières interpellations réalisées notamment à l’endroit des auteurs de ces travaux, pour leur demander de cesser les travaux, ils n’en font qu’à leurs têtes. Malgré les auditions qui se sont tenues, ces travaux se sont poursuivis et mêmes amplifiés, détruisant une surface relativement importante des mangroves », a regretté Stanislas Stephen Mouba, directeur général de l’environnement et de la protection de la nature. Pour lui, ce sont des zones totalement interdites à tous types de travaux et d’attribution de titre foncier conformément à l’article 64 du Code de l’environnement. Les individus interpelés seront auditionnés en présence de la mairie d’Akanda, et de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).
Pamphil EBO