LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-L’Union des femmes reporters sportives du Gabon (UFRESGA) a célébrée ce 5 Mai 2018 à Libreville, la Journée de la femme sportive, en collaboration avec CRAC-Sport, dans l’objectif essentiel de s’engager pour la promotion du sport féminin.
«Notre objectif essentiel est de motiver les talents des femmes sportives, d’intégrer le plus de femmes dans les médias internationaux, de les accompagner dans les postes de responsabilité, de les valoriser et de promouvoir leur différente formation, pour être capables de faire face aux différentes compétitions internationales. J’exhorte, cependant, les pouvoirs publics, de nous aider à trouver des solutions, aux maux qui minent le sport féminin. J’affirme que le sport féminin souffre», a déclarée Raïssa Laure Medza, la présidente de l’UFRESGA.
Dédiée à M. Anthony Obame, le champion du monde de Taekwondo et Médaillé olympique, n’a pas manqué de donner son point de vue en exhortant les sportifs gabonais, à être volontaires, compétents et déterminés dans l’atteinte de leurs objectifs assignés. Il entend également créer un centre de formation des sportifs au Gabon.
«Il faut que les gens soient d’abord volontaires, compétents et déterminés, à atteindre ses objectifs escomptés. Nous devons mettre des projets, d’accompagnement pour qu’il y ait plus de médailles gabonais. Car, nous avons des sportifs gabonais de haut niveau. Mais, nous pouvons aller au delà, si nous changeons de mentalité. C’est pourquoi, nous devons toujours garder nos objectivités. C’est cela l’homme sportif, quelque soit les difficultés! Mais, je n’ai jamais entendu parler comment se préparent les jeux de Tokyo pour les sportifs gabonais? Et pourtant, en 2020, il y aura encore plus d’africains qui seront médaillés en l’absence, bien sûr, du Gabon. Mon rêve, c’est qu’il y ait un centre de formation de sportifs au Gabon», a-t-il indiqué.
La secrétaire générale de l’Union des femmes reporters sportives du Gabon (UFRESGA) et commissaire de la CAFFI, Bérangère Minang invite le gouvernement gabonais, des solutions aux problèmes qui freinent le sport féminin en y mettant des moyens et bien d’autres réformes, pour un meilleur développement et une réelle prise en compte de ses préoccupations.
«Le sport féminin a des problèmes. C’est pourquoi, nous demandons aux pouvoirs publics, de faire quelque chose, pour la bonne marche du sport féminin. Car, si rien n’est fait, on pourra voir mourir les talents de ces braves femmes qui font l’histoire sportive de notre beau pays», a-t-elle affirmé.
Plusieurs femmes, tant journalistes que sportives ont partagées leurs expériences aux autres venues prendre part à cette ‘’journée de la femme sportive’’.
Ancienne footballeuse, Latifa » Pauline Minkwé est depuis un moment chargeur de taxi-bus, elle témoigne.
«J’étais footballeuse. Par manque de soutien, je me suis intéressée au petit métier de chargeur de taxi-bus. J’avoue que c’est un travail sans repos. Ce travail m’aide à joindre les deux bouts en gagnant largement ma vie et cotiser pour mes tontines. il m’arrive parfois d’emprunter de l’argent aux gens. C’est ce métier qui me permet de subvenir aux besoins de mon enfant et de ma famille.», a confiée Latifa Pauline Minkwé.
Entraineur judokate gabonaise, Mélanie Engoang est médaillée d’or aux Jeux mondiaux militaires de 1995, médaillée d’or aux Championnats d’Afrique de judo 1997, médaillée d’or aux Jeux africains de 1999 dans la catégorie des moins de 78 kg, médaillée d’argent des moins de 78 kg aux Championnats d’Afrique de judo 2001, aux Championnats d’Afrique de judo 2002 et aux Championnats d’Afrique de judo 2004 ; elle obtient le bronze aux Championnats d’Afrique de judo 2001 en toutes catégories.
Elle participe aux Jeux olympiques de 1992, 1996, 2000 et 2004 et est le porte-drapeau des délégations gabonaises en 2000, 2004 et 2008. Mais l’athlète ne défend pas les couleurs qu’au sport, elle mène d’autres combats pour la vie.
«Mon combat est de lutter, pour avoir dans mon ONG « Mwana », des moyens nécessaires, à l’autonomisation de cette structure et un car pour mes petits mwanas orphelins. J’ai lancé mon projet en 2010 et il a porté ses fruits. Tout se passe très bien! Je serai tranquille, lorsqu’on aura dans mon ONG « Mwana », des finances et des bus qui transporteraient ces orphelins d’un endroit à un autre de l’évènement», a poursuivi quant à elle l’ancienne championne d’Afrique de JUDO, Mélanie Engoang.
Des témoignages appréciés par les responsables du groupe Label TV, lieu où s’est organisée cette rencontre.
«Nous acceptons apporter notre aide à l’UFRESGA afin qu’elle bénéficie les bonnes conditions de travail qui leur permettront d’évoluer dans le développement du sport féminin. Nous attendons, à cette occasion, que vous nous faites part de vos désidératas. Car, quand la femme s’engage, elle donne des résultats probants», a soutenu le représentant du groupe de presse Label TV.
La commémoration de cette ‘’journée de l’union des femmes reporters sportives’’ en collaboration avec CRAC-Sport a
Intervenant lui aussi, le responsable de la communication de l’Association nationale du football professionnel du Gabon (ANFPG), Michel Missengui a, au terme de ladite cérémonie, proposé une batterie de solutions à toutes ces femmes sportives du Gabon, pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
«Nous proposons à l’UFRESGA des actions primaires des recommandations suivantes : sensibiliser le footballeur féminin sur l’importance qui est de reconnaitre ses droits et devoirs, de promouvoir le statut de football féminin et de les accompagner sur le plan professionnel (service-formation). Et les actions secondaires de recommandations exigent entre autres : de valoriser le footballeur féminin, à travers, la note FIFA-FIFRRO world, de donner la parole au footballeur féminin pendant les grandes rencontres amicales de football. Les perspectives visent notamment : de se réunir en Association et de créer une communication entre association, pour mieux valoriser le statut du sport gabonais», a-t-il conclu.
L’Union des femmes reporters sportives du Gabon (UFRESGA) compte en son sein 40 membres et est implantée dans quatre provinces du Gabon. Notamment dans la Nyanga, la Ngounié, l’Ogooué-Maritime et l’Ogooué-Ivindo. Elle entend poursuivre, dans les tout prochains mois, dans le reste du pays.
