Le plus grand évènement sportif annuel du pays, la Tropicale Amissa Bongo, n’aura pas lieu en janvier prochain (programmée du 22 au 28 janvier), comme initialement prévu par les organisateurs, l’ONDSC et le Ministère des Sports.
La première course cycliste du continent africain, puissant outil touristique pour le Gabon, et véritable tremplin sportif pour les plus grands espoirs du cyclisme africain, semble avoir été snobée trop tôt par les nouvelles autorités.
Son report avait été acté en raison de « l’instabilité politique », qui aurait donc eu raison de la célèbre Tropicale Amissa Bongo, l’une des plus grandes courses cyclistes du continent africain, première à être classée en catégorie 2.1 en Afrique par l’UCI (l’Union Cycliste Internationale).
Mais alors que s’est déroulée, la fin de semaine dernière, le Marathon du Gabon, soutenue à coup de millions (600 millions par an, 400 millions en 2023) par l’État gabonais, via l’ONDSC et le Ministère des sports, pourquoi avoir de sitôt déclaré « forfait » pour l’une des dernières fiertés de notre pays, c’est-à-dire la Tropicale Amissa Bongo ?
Cette dernière, lancée en 2006, par Feu Omar Bongo lui-même, qui avait donné « sa parole » sur la survie et la pérennité de la petite reine, coûte à peine un milliard et demi à l’État gabonais, à travers l’ONDSC, qui puise dans le compte d’affectation spécial (approvisionné par les entreprises privées), dédié au sport, notamment la Tropicale, et autres équipes nationales.
Alors que l’actuel Ministre des sports, Jacques André Augand, passait la semaine dernière à l’Assemblée Nationale afin d’y défendre son budget, pourquoi n’avoir pas anticipé tout cela il y a deux mois ?
A-t-on voulu volontairement sacrifier ce bel héritage sportif et touristique pour plaire aux populations ?
Un beau gâchis pour le Gabon et sa renommée mondiale, tant la Tropicale est réputée pour révéler de nombreux cyclistes africains et pour permettre à plusieurs formations européennes de parfaire leur préparation.
