LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Organisée par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) du Gabon et SMART Africa, la quatrième session du conseil africain des régulateurs (CAR) s’est achevée ce 29 Mars 2018, à Libreville. Les experts des questions de télécommunications ont adoptés un cadre juridique et règlementaire portant règlementation sur l’itinérance et les communications internationales.
Durant deux jours, les experts de télécommunications dans le continent ont planché sur plusieurs dossiers, dont celui de la création d’un réseau téléphonique unique en Afrique.
L’idée de créer un réseau téléphonique unique en Afrique trottine depuis le sommet Transform Africa de Kigali en 2013. Concrètement, il s’agira de permettre aux Africains de partir d’un pays à l’autre sans avoir besoin d’une carte SIM locale, mais sans aussi payer des frais de roaming (itinérance) pour recevoir et émettre des appels.
Le projet est piloté par Hamadoun Touré, secrétaire général de Smart Africa : « Smart Africa a pour ambition de créer un marché unique africain. Cela fait 1,2 milliard de consommateurs. Le trafic interafricain va augmenter, le business interafricain va augmenter, le commerce africain va augmenter ».
Ces recommandations visent entre autres également : le lancement d’une étude , pour évaluer l’impact des «Over the Top» (OTT) en proposant des schémas d’encadrement et d’accompagnement de nouveaux acheteurs ; le démarrage dans les meilleurs délais et l’animation des groupes de travail en proposant ainsi une feuille de route, à la prochaine réunion du CAR et la prise en charge si possible de la participation des jeunes innovateurs et des entrepreneurs , pour la parité entre les sexes dans les sessions liées, à l’élection appelée « Ms Geek » et le face à face entre les entrepreneurs et les investisseurs (Face the Gorillas).
L’année dernière, le projet a été testé avec succès dans quatre pays africains : « On a cassé ces barrières-là dans les quatre pays, en l’occurrence le Rwanda, le Soudan du Sud, le Kenya et l’Ouganda. Le trafic a fait une augmentation de 800%. Le revenu en fait a augmenté pour les opérateurs ».
A Libreville, les experts des télécoms ont travaillé sur les barrières à savoir les questions juridiques et de sécurité, l’interconnexion des réseaux et le paiement des opérateurs. 22 pays africains portent le projet qui pourrait se concrétiser d’ici 2025.
L’Inauguration de l’interconnexion en fibre optique (projet CAB) entre le Gabon et le Congo Brazzaville (à Bakoumba, frontière des deux pays), le 5 Avril prochain, «représente une opportunité sans pareil en termes de développement de l’économie numérique de la sous-région».
In fine, l’objectif de la réunion de Libreville est de permettre aux citoyens africains de voyager à travers le continent sans être obligés d’acheter une carte SIM locale à chaque destination. Il s’agit également de leur épargner le paiement des frais de roaming pour l’émission ou la réception des appels.
A ce stade, 22 pays africains sont favorables à la mise en œuvre de ce projet qui pourrait se matérialiser en 2025.