5e Colloque International de Libreville (CIL): Financer les infrastructures et les changements organisationnels

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Organisé du 22 au 24 Mars 2018, , le 5e Colloque International de Libreville (CIL), « Regards croisés sur le développement en Afrique », dont le thème s’intitulait : « Innovation et digitalisation des organismes en Afrique »  a permit aux différents savants, aux professeurs, aux enseignants et enseignants-chercheurs, de distinguer le niveau de développement des individus et des Etats sur les progrès rapides qui ont été enregistrés dans le domaine digital. Notamment celui du Gabon.

Dans un monde toujours plus connecté, la concurrence des administrations et/ou des entreprises numériques bouleverse les modèles d’affaires, et les dirigeants n’ont guère le choix : l’heure est à la transformation digitale. Cette transition n’est pas nouvelle. Elle recouvre une réalité nécessaire, surtout pour les entreprises dites «traditionnelles», qui ne sont pas nées dans la culture digitale. Bâties sur un modèle ancien, elles doivent engager et réussir leur transformation pour rester compétitives.

Cette thématique revêtait donc une grande importance au moment où, en Afrique, le déploiement de la fibre optique est à l’ordre du jour. En effet, face aux différentes problématiques de développement, l’Afrique s’investit dans les technologies de l’information et de la communication. Ces dynamiques dépendent fortement de la qualité des infrastructures et sont liées à l’élaboration d’une réglementation institutionnelle protectrice des droits de propriétés industrielles et intellectuelles.

En sus, l’appropriation des connaissances, en matière de digitalisation des organisations, passe nécessairement par la valorisation des ressources humaines, c’est-à-dire par l’investissement dans le capital humain. Aussi, dans une perspective de transformation digitale et d’innovation technologique des organisations, les défis pour l’Afrique se situent au niveau du financement des infrastructures et des changements organisationnels, pour optimiser la production et renforcer les capacités humaines.

Partie des pays du Nord, la dernière mutation numérique submerge les territoires africains. Les zones rurales et les zones urbaines – présentant quelques fois des visages chaotiques – font face aux réalités technologiques informationnelles, issues de cette révolution, vivantes et dynamiques.

Dans une Afrique qui « se cherche », engluée dans des inégalités territoriales, ces nouveaux procédés représentent souvent une révolution dans les luttes à mener contre la paupérisation des zones rurales, la maladie, la faiblesse infrastructurelle, etc.

Avec la révolution numérique, l’Afrique s’engage à relever le défi de la digitalisation, et s’ouvre des perspectives dans une numérisation des tâches et des services nourrie par des propositions endogènes.  Au vu de ce qui précède, la réunion de Libreville a invitée à faire face aux défis suivants : déficit d’infrastructures filaires ; disparités territoriales ; faible rendement démographique ; coût de la connexion ; absence de serveurs locaux ; coût énergétique ; hostilité environnementale.

Comme toute évolution majeure dans les process et métiers, cette transition doit faire face aux réticences et peurs qu’elle engendre. La digitalisation n’étant pas un phénomène passager, les esprits, les comportements et les pratiques sont à modifier et de fait, ces évolutions requièrent un accompagnement, clé essentielle de la réussite.

Si la question de la digitalisation ne se pose plus, celle de sa mise en oeuvre est donc au cœur des stratégies actuelles des Etats Africains. Les défis pour le Continent se situent au niveau du financement des infrastructures et des changements organisationnels, pour optimiser la production et renforcer les capacités humaines.

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