Fin de contrat Veolia-Etat gabonais: Olam Gabon n’est impliqué ni de près, ni de loin!

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Alors que le groupe français Veolia tente de ‘’justifier’’ son éviction du Gabon par le fait qu’Antoine Boo, dernier Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), ‘’aurait’’ refusé de signer un contrat de plusieurs milliards de FCFA en faveur d’une filiale du groupe Olam, notamment ‘’4,41 milliards de francs CFA, chaque année et pendant 29 ans à GSEZ-Infra, filiale de GSEZ (Gabon special economic zone)‘’, Régis Immongault, le Ministre de l’Economie du Gabon qualifie ces affirmations de «mensongères».

«C’est la démonstration que Veolia est aux abois», a martelé le membre du gouvernement.

Dit ainsi, il est clair qu’Olam Gabon n’est impliqué ni de près, ni de loin sur la rupture du contrat entre SEEG-VEOLIA et l’Etat gabonais.

Pour le gouvernement, la rupture  du contrat avec la SEEG-VEOLIA « ne doit pas aller chercher plus loin que la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers» d’une part.

Et d’autre part, le Gabon veut voir clair dans cette ‘’machine à cash’’.En effet,  malgré ses déboires et son endettement, le groupe français engrange chaque année plus de 340 millions d’euros soit 223 milliards de francs CFA. Des sommes d’argent qui n’ont pourtant pas permis au concessionnaire d’engager des ‘’travaux à satisfaire la clientèle’’ au moment où le pays traverse une ‘’sévère’’ crise économique. Mais surtout qui échappaient au système fiscal.

Joint au téléphone par notre confrère Gabonreview, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, a lui laissé entendre que ‘’la SEEG a finalement été exclue de la signature de ce contrat, passé en dernier lieu entre l’Etat gabonais, Olam à travers GSEZ-Infra, et la Société de Patrimoine. Un système de péréquation a été mis en place en vue de l’amortissement des investissements d’Olam’’.

Sur un tout autre plan, ‘’l’Etat’’ gabonais dit avoir ‘’consenti près de 1.000 milliards de francs CFA d’investissement contre à peine 340 milliards de la part de Veolia’’.

Dans ce contexte, et « en l’absence d’une réelle volonté de la part de Veolia, principal partenaire de l’Etat, en vue d’améliorer la qualité des services et des investissements, le gouvernement n’avait pas souhaité renouveler le contrat de concession de Veolia, du moins pas dans la même forme et la même durée, du fait des déséquilibres constatés entre les investissements de l’Etat et ceux de Veolia, ainsi que la dégradation continue de la qualité de service et des investissements », a déclaré en conférence de presse Alain Claude Bilie By Nzé, le porte-parole du gouvernement.

Du reste, la reconduction du contrat de Veolia sur cinq (05) ans avait pour objectif de faire un audit général pour examiner tous les aspects de la concession, avant de déterminer un nouveau mode de gestion.

Aussi, l’avenant n° 8 définissait les modalités de transition du modèle de gestion actuel qui est une délégation de service public de type concession à celui d’affermage. Dans ce contexte, les parties se sont engagées à négocier de bonne foi pour faire aboutir et formaliser ces négociations avant le 1er novembre 2017.

Lesdites négociations devaient conduire à l’élaboration de l’avenant n° 9 actant le réaménagement de la convention par la définition des nouveaux engagements des parties (indicateurs de performance, périmètre d’action des entités SEEG et Société de Patrimoine, redevance d’usage dues par la SEEG, etc.)

«Toutefois, lors d’une réunion y afférente dans le cadre des négociations, la SEEG s’est retirée de la table des négociations arguant de la dette impayée de l’Etat et des désaccords inhérents à la gouvernance du secteur » précisait le porte-parole du gouvernement.

Au regard de l’interruption des négociations sus évoquées, et du dépassement des délais prévus dans l’avenant n° 8, l’échec des négociations a été acté par le gouvernement.

Depuis, d’autres arguments sont venus se greffer dont celui de la pollution.

La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) a déposé le 8 mars une demande de conciliation internationale auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), à Washington (États-Unis), a annoncé vendredi le groupe Veolia.

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