AFRIQUE : Le lexique de la politique africaine dans un dictionnaire d’Oxford

Des riches données de la politique africaine depuis la colonisation à nos jours, viennent d’être condensées dans un Dictionnaire publié par l’université d’Oxford en Angleterre. Le Oxford Dictionary of African  présente des aperçus détaillés de personnalités politiques, d’événements et d’occasions de la politique africaine.

L’œuvre est éditée par deux doctorants et le professeur Nic Cheeseman de l’université d’Oxford, présente des termes théoriques spécifiques à l’Afrique et à plusieurs pays du continent. 

Ce dictionnaire répond à trois objectifs spécifiques. Premièrement, donner un aperçu clair et concis de certaines personnalités africaines ; deuxièmement, expliquer un ensemble de termes théoriques de la politique africaine sur les 70 dernières années ; et enfin, comprendre de manière beaucoup plus significative la contribution de l’Afrique aux politiques mondiales et modernes.

Le recueil fait notamment cas de la “negotiated democracy” (littéralement, “démocratie négociée”), pratiquée au Kenya, Le “Zoning” au Nigeria, qui permettent des arrangements ethniques ou régionalistes pour le partage du pouvoir. Tout comme la “Watermelon Politics” ou “politique de la pastèque” en Zambie pour désigner des personnes qui prétendent être d’un parti publiquement alors qu’ils votent pour un autre. Ou le ‘‘Nomadisme politique”, “glissement” en République démocratique du Congo pour évoquer les transfuges. Des expressions qui ne sont pas toujours tendre avec le continent.

Il faudra le parcourir pour savoir si ‘‘ c’est validé’’, ‘‘ c’est dosé ‘’, ‘’bœufs votant’’, ‘‘coup d’Etat électoral’’ ou ‘‘la Tour de Pise’’, propre au Gabon figurent dans ce florilège.

Divers termes tirés de langues autochtones qui sont devenus universels figurent dans ce dico. Qu’ils soient humoristiques ou tirés de la culture locale, ces mots et expressions témoignent bien de l’esprit et de la perspicacité des Africains face au contexte parfois difficile. C’est le cas des sujets comme le VIH, le féminisme, le génocide, la famine et l’apartheid.  

L’étude, s’est fondée aussi sur des termes des utilisateurs de médias sociaux pendant des périodes telles que les élections ou les débats politiques nationaux. Plusieurs mots utilisés dans des domaines particuliers ont été remarqués et ajoutés. 

Pierre Rolland

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