Agriculture : Maganga Moussavou rêve d’agropoles

Le ministre de l’agriculture a annoncé, le 27 mars 2019, à Libreville, la probabilité pour le Gabon de mettre en place prochainement, des zones agricoles à forte productivité (ZAP), autrement dit des agropoles. 

C’est un rêve, mais selon le ministre de l’agriculture, il est hors de question d’arrêter sa réalisation. « Conformément à la vision stratégique du Président de la République, reprise dans le Plan Stratégique Gabon émergent (PSGE) et le Plan de relance économique et cela, dans l’esprit de la loi des zones d’investissements spécialisées, nous sommes engagés dans la création prochaines des zones agricoles à forte productivité (ZAP) qui seront en fait, des agropoles permettant l’organisation des divers bassins agricoles par filières spécifiques », a promis Biendi Maganga Moussavou.

Marginalisée par les pouvoirs publics au Gabon, l’économie agricole locale ne sera plus insignifiante.  La mise en place de ces zones de concentration des investissements publics et privés pourrait aboutir une révolution agricole. Mais il y a encore beaucoup de choses à régler. 

Les hectares dédiés aux agropoles doivent être situés à proximité du réseau ferroviaire et aérien, et du routier fiable. Les terrains doivent être viabilisés et les effluents gérés.

Les droits des propriétaires coutumiers doivent être respectés. Ces agropoles ne doivent pas favoriser l’accaparement des terres avec la complicité des autorités locales. Ces agropoles doivent être faits moins pour enrichir les entreprises agroalimentaires que pour assurer la sécurité alimentaire des populations gabonaises.

Le rêve de Biendi Maganga Moussavou intervient aussi au moment où les spéculations sur une main d’œuvre gabonaise qualifiée dans l’agriculture capable de supporter un tel projet est en augmentation.

Un agropole est d’abord un ensemble de pôles de croissance agricole, développés sur des zones de terres agricoles dotées d’un fort potentiel. 

Pamphil EBO

Livraison
Urban FM