Invité par Global Africa Telesud, Alain Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre du pouvoir déchu, a une nouvelle fois exprimé ses opinions tranchées sur la situation politique du Gabon. « La place des militaires c’est dans les casernes, ce n’est pas à gérer un État », a-t-il déclaré fermement lors de son intervention.
Bilie By Nze, tout en condamnant la prise de pouvoir par la force, a reconnu que les événements du 30 août, qui ont conduit à la destitution du régime auquel il appartenait, étaient fondés. « Ils ont à gérer la sécurité d’un pays, et lorsque cela se passe mal, ils peuvent effectivement réorganiser les institutions, mais pour un temps. Mais pas pour s’installer au pouvoir. Et chercher à s’installer n’est pas une bonne chose pour la démocratie. »
L’ancien Premier ministre a ajouté que, selon lui, la prise de pouvoir par les militaires est justifiée dans le contexte de crise actuelle. « Je considère que la transition est une occasion pour notre pays de se remettre sur de bons rails et réfléchir sur les erreurs du passé. S’il y a eu un coup d’État, c’est qu’il y a eu des erreurs et donc un échec, qu’on le veuille ou non. »
En soulignant la nécessité d’une transition politique limitée dans le temps, Bilie By Nze a plaidé pour un retour rapide à un gouvernement civil démocratiquement élu. « La transition doit servir à corriger les défaillances et à préparer le terrain pour un avenir plus stable et démocratique. »
Ses déclarations reflètent une position critique mais pragmatique face à la situation politique du Gabon. Elles soulignent l’importance de tirer des leçons des erreurs passées tout en respectant les principes démocratiques.