Les images d’une foule en liesse à l’annonce hier soir de la démission de Abdleaziz Bouteflika laissent place ce matin en Algérie au questionnement sur la page de la transition.
Après 20 ans au pouvoir et six semaines de manifestations, la page de la transition s’ouvre ce 03 mars pour les 40, 4 millions d’algériens. Si la validation de sa démission est fortement attendu la constitution qui voudrait que ce soit le président du Conseil national, Abdelkader Bensalah, proche de Bouteflika qui lui succède pourrait poser problème. Pas au goût des manifestants qui considèrent cette démission comme un pas vers la chute du régime.
Si Abdel Kader Ben Sala est accepté par la voie du consensus populaire et politique, il aura 90 jours pour organiser des élections présidentielles
En attendant, l’après Bouteflika c’est prendre acte des défis à relever pour l’Algérie sur les questions économiques. Le pays devra entamer des mesures pour attirer des investisseurs pour diversifier leur économie et créer des emplois pour les 54 % de jeunes et de femmes dans des métiers productifs.
Largement commentées, les réactions quant à l’avenir, pour les Etats-Unis, il revient aux Algériens d’en décider. Une période grise s’annonce pour l’Algérie dont une page importante vient de se tourner.
Rhona Charline M’WENKONDET