Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, présidera ce mercredi 17 juillet 2019, le Conseil supérieur de la magistrature, où un grand remaniement est attendu.
C’est un grand remaniement qui est pressenti. Le Président de la République, devrait également signer d’importants décrets touchant tous les services de l’appareil judiciaire. Des décisions allant dans le sens de l’amélioration de l’efficacité de la lutte anticorruption sont attendues. La période correspond au scandale du kevazingo alors que les enquêtes se poursuivent dans le secret.
En 2017, Ali Bongo avait demandé aux magistrats de rester fidèles à leur serment, après avoir fustigé toutes les insuffisances qui les empêchent de dire le droit.
Ali Bongo Ondimba avait rapellé que la médiocrité de l’appareil judiciaire gabonais fragilise les décisions des hommes en toge et déçoit les attentes du peuple gabonais, qui réclament une justice équitable pour tous.
Il avait constaté que l’absence d’une justice égale pour tous déstabilisait l’édifice de l’Etat de droit.
Dénonçant les multiples dérives orchestrées par certains magistrats, le président de la République leur avait demandé de redonner l’honneur à leur corps.
Plusieurs années plus tard, des enseignements peuvent être tirés, à savoir si les travers dénoncés ont été résorbés.
Selon l’article 2 de la loi n°2/93, le Conseil supérieur de la magistrature assure la bonne administration de la justice. A cet égard, il statue sur les intégrations, les nominations, les avancements, les mutations, les affectations, la promotion et la discipline des magistrats.
Pamphil EBO