Belinga une arnaque à grande échelle: le Gabon ne bénéficie que de 10% de sa richesse

Derrière les promesses de développement industriel se profile une réalité obscure que révèle le scandale minier de Belinga. Malgré son statut de prétendu catalyseur du progrès, l’accord minier en question ne bénéficie qu’à hauteur de 10% au Gabon. Des dirigeants peu scrupuleux semblent être complices d’accords miniers discutables, mettant en lumière un écart inquiétant entre la législation gabonaise et les pratiques de certaines sociétés étrangères. Cette enquête met en évidence les anomalies et les incohérences dans la convention d’exploitation du fer de l’Ogooué-Ivindo, soulevant des questions cruciales sur la souveraineté du Gabon.

Au cœur de la province de l’Ogooué-Ivindo résonne une ritournelle alarmante, celle du gisement de fer de Belinga, trésor national découvert en 1955. Ce site est aujourd’hui le théâtre d’une convention minière controversée, signée en février 2023 entre le Gabon et Ivindo Iron SA, coentreprise majoritairement détenue par le géant minier australien Fortescue Metals. Cet accord, prévoyant un investissement de 200 millions de dollars pour les années 2023-2024, soulève des préoccupations majeures quant à sa conformité avec le Code minier gabonais.

Une analyse approfondie du contrat de 91 pages, croisée avec le Code minier, expose des manquements flagrants. L’obtention du permis d’exploitation aurait omis des étapes réglementaires cruciales, en contradiction avec la législation gabonaise. De plus, la spoliation des droits d’autres opérateurs et des taux de redevance miniers contestables soulèvent des préoccupations quant à la prédominance des intérêts de l’entreprise étrangère au détriment de la souveraineté nationale.

La signature du contrat à Dubaï en février 2023 par les ministres Elvis Ossindji et Nicole Janine Roboty, ainsi qu’André Baya pour Ivindo Iron, expose une complicité étroite entre les dirigeants gabonais et les entreprises étrangères. Les visas présidentiels attestent de cette implication, révélant une collaboration suspecte aux dépens des ressources nationales. Mohamed Aliou Oceni, directeur de cabinet adjoint à l’époque, est désigné comme l’instigateur présumé de cette affaire depuis le palais présidentiel.

Au-delà des considérations financières, le cas de Belinga soulève des questions éthiques et souveraines. La gestion transparente des ressources naturelles, en conformité avec les lois nationales, est cruciale pour le bien-être des populations. Les anomalies dans la convention minière ne sont pas seulement des infractions légales ; elles touchent au cœur de la gouvernance, de la justice et de l’avenir du Gabon. Face à cette menace pour les générations futures, un sursaut collectif s’impose pour dénoncer ces agissements et protéger les richesses du sous-sol gabonais de l’avidité des compagnies étrangères.

Livraison
Urban FM