Le 4 septembre dernier, le président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui, avait annoncé le retour prochain du paiement des bourses aux élèves du secondaire, interrompu au cours du second septennat d’Ali Bongo. Cette mesure, initialement saluée par la population, suscite désormais une controverse en raison des nouveaux critères d’attribution.
Dans sa première allocution officielle, Oligui Nguema avait instruit le futur gouvernement de rétablir les bourses pour les élèves du secondaire. « j’instruis déjà le futur gouvernement à réfléchir sans délai sur les mécanismes à mettre en place afin de (…) rétablir la bourse pour les élèves du secondaire (…)» déclarait-il.
Cependant, quatre mois plus tard, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclerq, a révélé que la commission tripartite du gouvernement a fixé à 12/20 la moyenne nécessaire pour l’obtention de cette allocation au 1er cycle, et 11/20 pour le second cycle. Venant ainsi doucher les espoirs des élèves ayant obtenu une moyenne de 10/20 pour le compte du premier trimestre de l’année académique en cours.
Depuis l’annonce de ces nouveaux critères, les réactions sont partagées. Certains estiment que les critères sont trop contraignants pour des enfants qui apprennent dans des conditions précaires et moyenâgeuses, tandis que d’autres soutiennent que la méritocratie devrait être le principal critère pour favoriser l’émulation et la culture de l’excellence.
Certains défenseurs de la méritocratie prennent l’exemple du Prytanée militaire, un pôle d’excellence dans le pays. Cependant, il est important de noter que les conditions d’apprentissage varient considérablement entre les écoles publiques et celles considérées comme des écoles d’excellence.
Le paiement des bourses scolaires devrait coûter pas moins de 12 milliards de francs à l’État en 2024. L’évolution de la situation sera suivie de près, alors que la controverse entourant les critères d’attribution des bourses persiste.
