Guélor Kanga n’est pas n’importe quel joueur au Gabon. International à 60 reprises, le milieu de terrain de l’Etoile Rouge de Belgrade est considéré comme un bel exemple de réussite. Mais le voilà aujourd’hui pris dans une affaire trouble d’usurpation d’identité. Il serait en réalité Congolais et âgé de 37 ans, et non 33 comme l’indique son passeport.
À quelques jours du début de la CAN 2024 (pour laquelle le Gabon n’est pas qualifié), le joueur a été convoqué devant la commission de discipline de la Confédération africaine de football pour s’expliquer.
La suspicion autour de la véritable identité du Gabonais date de 2021, quand plusieurs médias avaient révélé que sa mère serait morte en 1986. Pas très compatible avec sa date de naissance officielle, le 1er septembre 1990. Sur la base de ces informations, la Fédération congolaise avait déposé une réserve après l’élimination de son équipe nationale de la course à la CAN 2021 (finalement disputée en 2022) par le Gabon.
Selon les révélations de l’époque, relayée notamment par Canal +, Guélor Kanga s’appellerait en fait Kiaku Kiaku Kiangana, et serait né le 8 octobre 1985 à Kinshasa, en République démocratique du Congo. C’est en tout cas l’identité avec laquelle il a fait ses débuts dans le championnat local, avant de partir pour le Gabon. Là-bas, son entraîneur en deuxième division l’aurait aidé à obtenir des papiers gabonais. Kanga l’aurait avoué lui-même lors d’une émission, avant de se rétracter.
Une enquête est donc en cours à la CAF. Si le joueur est reconnu coupable, la Fédération gabonaise de football pourrait être mise en examen pour faux, usage de faux et non-respect de la procédure de la Fifa.
Avec 20 minutes