À quelques heures de l’annonce de la candidature unique de l’opposition par un organisme qui semble ne pas en avoir la légitimité, le candidat Raymond Ndong Sima, volontairement tenu à l’écart de ce processus, a tenu à remettre en question la transparence de cette désignation à laquelle lui et plusieurs autres leaders semblent n’avoir pas été associés.
« Depuis que cette idée de candidature consensuelle circule, personne au sein de la plate-forme n’a établi de liste exhaustive des critères ou des éléments constitutifs d’un tel consensus. En revanche, sur la toile, des tentatives de consultation des électeurs à travers différents sondages ont émergé, » a déclaré l’ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle, qui rappelle que « l’idée de candidature consensuelle, évoquée avec insistance, n’a donc bénéficié d’aucune contribution permettant d’atteindre le résultat escompté. Beaucoup se contentent d’évoquer les ego des candidats qui se sont manifestés et qui ont librement adhéré à l’idée de cette plate-forme. »
Alors sur quelle base l’anonyme consortium des organisations de la société civile, qui comptait désigner un candidat consensuel le 5 août dernier et s’apprête à récidiver, s’appuie-t-il ? À moins qu’il ne s’agisse que d’une manœuvre pour masquer une tentative de passage en force en faveur d’un candidat. Plusieurs médias évoquent Alexandre Barro Chambrier.
En tous les cas, pris à partie par le journal le Mbandja de Guy Pierre Biteghe, qui s’est également acharné sur Paulette Misambo, Raymond Ndong Sima ne cède pas : « L’évocation des egos est un raccourci sans doute commode mais dans tous les cas, malsain, qui évite la question centrale du mode d’arbitrage appelé à guider les décisions à venir au sein de la plate-forme. Il ne suffit pas en effet de prendre le pouvoir. Il faut surtout l’exercer et le faire mieux que ceux qui l’ont actuellement. »
Pour Raymond Ndong Sima, les conditions de transparence et de garantie ne sont pas réunies pour désigner un candidat dit consensuel. Une mise au point qui soulève des interrogations sur le rôle de certains leaders d’une pseudo société civile dans la manipulation des opinions.