CNSS-CNAMGS : DES RÉFORMES, OUI, MAIS TOUJOURS PAS DE SANCTIONS ?

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, autorités administratives de ces deux entités, a lui-même pointé du doigt des «  problèmes de gouvernance » au sein de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (Cnamgs).

Des «  problèmes de gouvernance » qui sont la cause principale de la situation de ces deux organismes. Pourtant, leurs principaux responsables demeurent en poste, sans avoir à répondre à l’état lamentable dans lequel se retrouvent les établissements qu’ils dirigent.

Le 27 mai dernier, le Président de la République s’était lui-même impliqué en réunissant les deux directeurs généraux de la CNSS et de la CNAMGS ainsi que les ministre de l’Économie, de la Santé et le Directeur du Trésor, pour trouver des solutions immédiates pour le bien-être des usagers et des salariés. En contrepartie, il avait annoncé que « le mode de gouvernance de ces structures et des hôpitaux devra être sensiblement revu. Je veux plus d’efficacité et d’efficience dans l’intérêt des Gabonais » avait déclaré Ali Bongo Ondimba.

Si l’opinion publique salue l’imminence de ces réformes à venir sans en connaître le contenu, elle s’étonne cependant du maintien en poste de Patrick Okori Ossi et de Sévérin Anguilé qui ont fait montre, preuve à l’appui d’une gestion hasardeuse et préjudiciables de la CNSS et de la CNAMGS, comme leurs prédécesseurs avant eux.


LE LAXISME DES AUTORITÉS DÉNONCÉ

« Dans un pays normal, une commission d’enquête parlementaire se serait déjà saisi de cette affaire, mais au Gabon on nage en plein délire, malgré des malversations financières documentées, les deux messieurs se pavanent dans Libreville, il font même dire dans les médias qu’ils ont payés que ce ne sont pas eux le problème, mais les autres » s’est emporté un internaute. Il est vrai que le silence des responsables de la CNSS dont on perçoit assez facilement l’activisme dans la sortie de certains syndicats dans une certaine presse peut poser problème. Au ministère de la Santé et à celui de l’Économie le message est le même «  il faut les virer ».

CNSS-CNAMGS : UNE CULTURE DE L’IMPUNITÉ

Antoine Yalanzèle, Marie-Thérèse Vané Ndong Obiang, Nicole Assélé, Désiré Lasségue, Michel Mboutsou Renaud Allogho, Patrick Okori Ossi, Sévérin Anguilé, toutes ces personnalités, qui ont dirigé ou dirigent encore la CNSS et la CNAMGS ont chacune participé par leur mauvaise gestion à la situation actuelle de ces établissements. Aucune d’entre-elle à l’exception de Renaud Allogho, aujourd’hui en détention n’a été inquiétée.

Mieux, après un passage calamiteux à la CNSS, Marie Thérèse Vane a été promu à la tête de la plus grande structure hospitalière du Gabon, le centre hospitalier de Libreville qui n’est plus que l’ombre de lui-même sous sa gouvernance.

« Les gens viennent, volent et s’en vont sans être punis, le seul à qui on peut s’en prendre c’est le président de la République, car c’est lui qui les nomme. Les prochains patrons de ces boîtes feront pareil. C’est ça, le Gabon » justifie un observateur de la société.

La semaine qui débute est une semaine sensible pour ces deux organismes dont le sauvetage est une question de souveraineté nationale. Cependant, peut-on encore faire confiance à ceux qui ont montré leur limite en termes de gestion de la gestion publique sans retomber dans les mêmes travers ? 

Dans l’affirmative, quel est le message envoyé par l’autorité de nomination ? Qu’il n y pas dans le Gabon des personnes compétentes et surtout intègres pour occuper ces postes? Autant de questions  que se posent, observateurs, usagers, et citoyens gabonais. Sauf évidemment quelques syndicalistes qui s’agitent à la demande depuis quelques jours dans la presse.

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