« ATTENTION, une tontine virtuelle nommée Coffre de luxe est en cours actuellement. Airtel Money n’en est pas l’auteur, veuillez ne pas donner votre mot de passe, Nom, Prénom ou date de naissance il s’agit certainement d’une arnaque. » C’est en ces mots que l’opérateur de téléphonie mobile, voyant venir le coup, a adressé une mise en garde à ses abonnés.
Airtel Money, la plateforme de mobile banking d’Airtel Gabon, est en train de devenir la plaque tournante de coffre de luxe, un système de rémunération pyramidale, qualifié d’arnaque par plusieurs observateurs.
Les transactions de « coffre de luxe » sur la plateforme d’Airtel Gabon sont rémunérés jusqu’à 3% selon nos informations, au profit de l’opérateur. Ce qui fait de ce dernier un intermédiaire entre les éventuelles arnaques et les éventuels futurs victimes.
Or selon l’encyclopédie en ligne Wikipédia, le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose (..) ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit, (..) le recel peut également résulter du fait, en toute connaissance de cause, de bénéficier d’une chose provenant d’un crime ou d’un délit.
En cas de fraude, les victimes de « coffre luxe » pourraient-ils légitimement assigner l’opérateur devant les juridictions compétentes? En envoyant un message qui sonnait comme un avertissement, l’opérateur semble lui-même répondre par l’affirmative.
La dernière sortie du gouvernement qualifiant d’arnaque ces opérations financières ne finit pas de faire débat sur les réseaux sociaux.