Commerce : L’Etat gabonais veut normaliser le secteur l’informel.

LIBREVILLE, GABON (médias241.com)- En dépit des campagnes spectaculaires et très médiatisées de mise en conformité des commerçants des différents marchés de la capitale organisées par la Direction générale des Impôts, l’économie souterraine n’a jamais été aussi florissante au Gabon.

Selon un classement publié par le Fonds monétaire international (FMI), le Gabon est le pays d’Afrique centrale où le secteur informel est le plus important. Il représenterait entre 40 et 50 % du PIB. Sur le continent, le pays se classe au 33e rang sur 37 pays étudiés.

Pour améliorer l’environnement des affaires et intensifier la prise en compte des acteurs du secteur privé, la ministre en charge du commerce a présidé une réunion sur le passage de l’informel au formel, vendredi 24 novembre 2017.

« Il se trouve que l’initiative privée concerne tous les segments. Le segment du petit informel comme le grand informel qui lui est immatriculé mais dont les fruits financiers échappent à la captation des revenus. L’objectif de cette réunion c’était de réunir l’ensemble des administrations concernées. Nous estimons que le passage de l’informel au formel participe de l’amélioration du climat des affaires qui fait partie des objectifs assignés à notre ministère », a déclaré Madeleine Berre, ministre de la Promotion des investissements privés, du commerce et de l’industrie.

Selon les résultats des enquêtes menées sur le terrain par les équipes de la DGI,  sur les 1400 entreprises recensées à Mont-bouet, 487 exerceraient dans l’informel le plus total. C’est-à-dire, qu’elles ne sont  ni recensées, ni immatriculées donc ne payent pas d’impôt ! Et après vérifications, 98 d’entres elles avaient fait de fausses déclarations sur la nature réelle de leurs activités.

La réunion sur le passage de l’informel au formel, vendredi 24 novembre 2017 visait  à proposer des mesures d’accompagnement, pour susciter l’intérêt des acteurs, sur les angles fiscal, social, juridique et entrepreneurial.

Pour, Madeleine BERRE, la ministre du Commerce, il est question d’encourager le passage de l’informel au formel pour améliorer le climat des affaires, augmenter la captation des revenus tout en accompagnant les commerçants. « La parafiscalité c’est pour identifier ce qui est pénalisant et ce qui ne l’est pas et il faudra avoir la bonne parafiscalité. Et puis, l’amélioration des opérations de contrôle », soutient-elle.

Une équipe conjointe devra réfléchir sur la mise en place d’un plan de travail commun à soumettre au Premier ministre. A terme il s’agira de mettre en place ‹‹ La Maison du commerçant »- centre dédié à l’information et non un centre fiscal, ni de collecte d’impôts et encore moins un guichet unique de formalités dont la requête fut formulée par les commerçants au président de la République, lors de sa visite au marché de Mont Bouët en 2016.

Avec l’apport de directinfosgabon.com et gaboneconomie.net

 

 

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