S’il est le président du parti au pouvoir, Ali Bongo Ondimba est avant tout, le président de la République Gabonaise. A ce titre il exerce sa fonction pour l’intérêt commun de ses compatriotes, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. C’est dans cet esprit qu’il a initié la concertation politique qui s’est achevée hier, jeudi 23 février. Événement au cours duquel, il aura réussi le pari de rassembler les acteurs politiques de tous bords.
Réunir pendant 10 jours des acteurs politiques qui n’ont pas toujours été d’accord sur les questions d’intérêt commun était un pari osé. Surtout en pleine année électorale alors que se tenait quelques jours avant l’élection du nouveau bureau du centre gabonais des élections (CGE), sous fond de tension.
Si cette concertation est une grande victoire pour la démocratie gabonaise (son système électoral, qui en est l’épine dorsale, s’en trouvant améliorer), elle est aussi une victoire personnelle pour le Président Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat a réussi son pari, malgré les tentatives de dynamitages de certains politiciens. Il a fait la démonstration de son esprit d’ouverture et de sa capacité à rassembler très largement, bien au-delà de sa famille politique. De très bonne augure à quelques mois d’un scrutin présidentiel décisif pour l’avenir du pays.
Ce pari est d’autant plus réussi qu’une frange de l’opposition, réclamant son appartenance à une opposition légitime , sans, pour certaines formations, n’avoir aucun élu, prédisait l’échec des travaux.
Toute honte bu, ils ont vu hier, sur Facebook, devenu leur tribunal, et sur les médias, les images d’une belle leçon démocratique, lors de la remise par les co-présidents, Seraphin Akure-Davain, pour l’opposition et Alain Claude Billie By Nze pour la majorité, des recommandations au chef de l’Etat.
Une image forte lorsqu’on sait que le co-président de l’opposition, est aussi le président du groupe parlementaire Les démocrates, deuxième force politique du pays, après le parti démocratique Gabonais.
La concertation politique est en somme, la preuve que la divergence d’opinions n’est pas un frein à la démocratie mais, participe à l’évolution du débat politique.
