COP26 : ALI BONGO APPELLE LES LEADERS MONDIAUX À RESPECTER L’ESPRIT DE L’ACCORD DE PARIS

Dans une tribune publiée dans le très célèbre Times, le Président gabonais, chef de file des pays africain en matière de préservation des écosystèmes a plaidé pour une meilleure reconnaissance de l’Afrique dans l’élaboration des politiques internationales en matière de lutte contre le changement climatique, conformément aux promesses de l’Accord de Paris.


« La préparation de la conférence sur le changement climatique qui commence aujourd’hui à Glasgow a vu un mot essentiel trop souvent ignoré. C’est un mot sans lequel les espoirs et les attentes entourant l’événement ne peuvent être satisfaits, et ce mot est Afrique. » a déclaré Ali Bongo Ondimba. Poursuivant que l’atteinte des objectifs mondiaux en matière de lutte contre les changements climatiques et la décarbonisation passent par une protection plus importante des « écosystèmes naturels de l’Afrique qui aspirent le carbone »

« Les forêts, les savanes, les mangroves et les récifs coralliens de mon continent forment ensemble un système vital essentiel pour le monde dans son ensemble. » a déclaré le chef de l’Etat gabonais avant de rappeler que « le mécanisme financier équitable nécessaire pour les sécuriser, n’a pas reçu la priorité qu’il devrait avoir pour le succès de la Cop26. »

Un appel aux pays du nord, parmi les plus pollueurs de la planète, à tenir leurs promesses pour accompagner les efforts du continent. « Prenez le pays dont je suis président, (…)nous protégeons et gérons durablement nos forêts, maintenant un taux de déforestation dix fois inférieur à la moyenne des pays tropicaux;
Le résultat est que le Gabon absorbe désormais quatre fois plus de dioxyde de carbone que nous n’en émettons. Nous sommes l’une des nations, sinon les plus positives en carbone de la planète »
a déclaré Ali Bongo Ondimba.

En effet, depuis près de vingt ans, la quantité de dioxyde de carbone absorbée par la forêt amazonienne a diminué alors que celle des Bassins du Congo s’est stabilisée grâce aux politiques publiques en vigueur notamment au Gabon. Pourtant, « Cette exigence – vitale pour notre planète – est entravée par la façon dont le système mondial de compensation du carbone existant, REDD+, récompense ceux dont les forêts ne sont pas suffisamment protégées en débloquant uniquement de l’argent pour réduire la déforestation. Les pays très boisés comme le Gabon qui se sont déjà engagés dans la prévention de la déforestation et dans la gestion durable de leurs forêts sont largement exclus. »


Pour le Président Gabonais , les leaders mondiaux réunis à Glasgow doivent réparer cette injustice et « terminer le travail commencé dans les accords de Paris sur le climat en créant un marché du carbone équitable qui donne la priorité à la nature. » Parce que «Les subventions et les aumônes ne sont pas une solution à long terme »

« Sinon, la postérité jugera ces mêmes dirigeants pour leur échec, et les générations futures se poseront la question : où sont passées les grandes forêts du monde ? » a averti Ali Bongo Ondimba.

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