L’établissement public d’enseignement supérieur, l’Université Omar Bongo, fait depuis quelques années maintenant un objet de plaintes de la part des étudiants concernant la fraude en ce qui concerne la correction de copies.
L’UOB devenu pour certains un « cauchemar », est depuis quelques années redoutée par de nombreux étudiants. L’une des causes serait la défaillance au niveau de la correction des copies, un problème rencontré par plusieurs départements. En effet, beaucoup d’étudiants sont obligés de reprendre des classes non par manque de travail, mais très souvent à cause des professeurs surchargés qui n’ont pas souvent d’autres choix que de trouver des stratégies de correction dont l’une est de faire recours à des étudiants pour les aider dans cette tâche.
Malheureusement cela peut être source de « bizutage », certains étudiants attribueront des notes selon leurs rapports avec l’auteur de la copie, d’autres perdront des copies… Cela se finit par une correction bancale et la réclamation de notes ne porte pas toujours des fruits, une des raisons pour lesquelles plusieurs préfèrent abandonner en cours de chemin. « A l’UOB, il vaut mieux être ami avec tout le monde, car tu ne sais pas entre les mains de qui se retrouvera ta copie demain. », déclare un étudiant en Faculté des Lettres et Sciences Humaines au département d’études anglophones.
Un phénomène qui pousse à se demander s’il ne serait pas temps de numériser les services à l’UOB afin de faciliter la tâche aux professeurs et leur permettre d’avoir un meilleur suivi. Un site d’inscription ayant été créé il y a quelques années, faudrait peut-être penser maintenant à un site ou encore une application de correction fiable. Une problématique qui mériterait d’être prise en charge par le ministère de l’enseignement supérieur en accord avec les professeurs d’Université, les étudiants, les développeurs web et autres acteurs du numérique afin de mettre en place un produit fiable.
Shekina Bibaye
