La crise qui a éclaté au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) depuis le coup d’État du 30 août dernier ne montre aucun signe d’apaisement. Alors que les préparatifs du Dialogue national progressent, des dissensions internes au sein du parti refont surface, jetant une ombre sur l’unité prônée par « le parti de masse ».
C’est dans ce contexte tendu que le camarade Luc Oyoubi, actuellement en charge de l’intérim à la tête du secrétariat général du PDG, se retrouve au cœur d’une lettre cinglante de désaccord adressée par le Dr. Stéphane Germain Iloko, cadre du parti et militant du Comité Obaye section Petit-Paris.
Dans cette correspondance, le Dr. Stéphane Germain Iloko exprime son mécontentement quant aux méthodes adoptées par Luc Oyoubi, qualifiant ces dernières de « démarche cavalière ». Les divergences portent notamment sur la décision du PDG d’apporter son soutien au CTRI dans le cadre d’une Transition inclusive, ainsi que sur les modalités de participation au dialogue national. Selon le Dr. Iloko, la démarche de Luc Oyoubi semble privilégier l’exclusion de la base militante, ce qui suscite des appréhensions parmi les membres du parti.
Les récentes déclarations de Luc Oyoubi, diffusées largement sur les réseaux sociaux, ont suscité des critiques et des interrogations au sein du PDG. Sur ces question Dr. Iloko. N’est pas resté muet « Vos récentes sorties relayées abondamment sur les réseaux sociaux : la première pour apporter le soutien du PDG au CTRI , la deuxième pour tenter d’expliquer aux militants du parti triés sur le volet les raisons de votre démarche cavalière et enfin la troisième le dépôt par un groupe de camarades conduit par vous même de la contribution du PDG au Dialogue National Inclusif que s’apprête à organiser le CTRI en avril prochain confortent mes fortes appréhensions » a-t-il indiqué.
Cette situation de tension a exacerbé l’agacement de nombreux militants et cadres du PDG, déjà lassés par des méthodes jugées opaques qui ont, selon eux, contribué à la perte d’influence du parti. Face au risque de scission qui plane, certains évoquent la nécessité de mettre en place un Comité de transition pour amorcer la refondation de l’ancien parti unique. Toutefois, cette proposition se heurterait à l’opposition ferme de Luc Oyoubi, considéré comme une figure dominante au sein du PDG.
La crise interne s’intensifie au moment où le Gabon se prépare à engager un Dialogue national crucial. Les divisions au sein du PDG pourraient compromettre l’unité nécessaire à la participation constructive du parti dans ce processus, mettant en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la formation politique dans cette période tumultueuse.
