Danse urbaine : quand le voguing influence la  ntcham

La danse urbaine gabonaise dénommée «ntcham» est très prisée par les jeunes et bénéficie d’une popularité qui a d’ores et déjà dépassé les frontières. Si cette danse contient en son sein plusieurs pas de danses d’origines diverses, la dernière en date fait actuellement polémique car il s’agit de variantes issues du voguing, un mouvement initié dans les années 60 aux Etats unis par les drags et les trans afros et latinos en réaction au racisme blanc.

Au delà d’être un simple style de danse, le voguing marque surtout une appartenance à l’homosexualité et ses revendications dans un contexte racial, exporter en France dans les années 2010. Elle finira par poser ses valises dans la danse urbaine gabonaise de nos jours. Plusieurs variantes de la ntcham parmi lesquelles les hands (mouvements des mains façon mannequin ), le catwalk (se déplacer en se déhanchant comme une queen ) ou encore le duckwalk ( la marche du canard ) seraient donc directement des emprunts du voguing.

Cette situation fait polémique sur la toile avec une question qui demeure avec insistance, celle de savoir si les jeunes gabonais savent -t-ils  de quoi ils se revendiquent en utilisant ces variantes dans la ntcham? C’est d’ailleurs dans ce même ordre d’idées que le créateur de contenu web Wayi s’est exprimé “ Vous les gabonais, vous partez vous approprier une danse dont vous ne connaissez même pas le contexte de création de ladite danse … maintenant vous dansez ça, est ce que vous êtes homosexuels ?”  indique t-il.

Une question qui a le mérite d’être posée au vu de la viralité que ces variantes ont dans la pratique de la danse urbaine préférée des jeunes gabonais. En effet, à défaut de répéter bêtement ce que l’on reçoit, on peut au moins le faire en toute connaissance de cause.

FNW

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