Défaillances de la SOGATRA : CORRUPTION AVÉRÉE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ ÉTATIQUE

Des morts qui émargent la fiche de présence, des emplois fictifs, des fonctionnaires qui perçoivent un double salaire, autant de cas de corruption avérée qui ont été dévoilés au bout de l’audit mené à la SOGATRA par la société Deloitte pour le compte du ministère des transports et de la logistique, commandé par Justin Ndoudangoye.

Les difficultés rencontrées par les usagers de la SOGATRA relèvent d’un vieux constat  et ces dernières  se sont empirées avec le temps. En effet, la capacité de cette société étatique à remplir ses obligations laisse les populations dans un total désarroi face au manque cruel de bus mis en service, à la vétusté intrinsèque des dits bus mais aussi de par le défaut probant d’abris bus.

Sous le soleil et même souvent  sous la pluie, les gabonais les moins nantis subissent les dérives de la mauvaise gestion de la Société Gabonaise de Transport. Aujourd’hui, des mots concrets ont été mis sur les pratiques peu honorables de cette société dont dépend des milliers d’usagers, et le Ministre des transports et de la logistique entend bien y remettre de l’ordre.

Une corruption manifeste qui passe par la falsification de certains documents, des sorties de caisse non-justifiées, le descellement d’emplois fictifs… la liste est longue !

La SOGATRA, c’est plus de 1500 employés, des charges mensuelles qui atteindraient les 700 millions de FCFA environ et un piètre chiffre d’affaires de 50 millions de fCFA. Le calcul est vite fait quant à l’état endettement poussé dans lequel se trouve la société depuis plusieurs années déjà. C’était sans compter sur la détermination du Ministre des transports et de la logistique de remettre  sur pieds cette entité importante de l’Etat.

Des mesures fortes telles que la remise en service d’une centaines de bus, une restructuration de la structure qui passera par la refonte de certaines directions et services mais aussi par la tenue d’une comptabilité et une traçabilité des recettes de l’entreprise permettront à la SOGATRA un fonctionnement transparent et plus efficace.  

Au Gabon, les auteurs de ce type de manquements à servir les populations dans le respect de leur devoir doivent être pointés du doigt, et leurs actes sévèrement punis. Des sanctions exemplaires pourraient servir à dissuader ces agents de l’Etat qui pensent que l’impunité est une institution au Gabon et que donc, bafouer les droits des honnêtes citoyens reste une pratique élogieuse.

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