Dialogue National au Gabon : une nouvelle page de l’histoire s’ouvre le 1er Avril

Le Gabon s’apprête à entamer un nouveau chapitre de son histoire  avec le Dialogue national annoncé pour le mois d’avril 2024. Cette initiative, précédée par une série d’événements politiques majeurs tels que la Conférence nationale de 1990, les Accords de Paris de 1994, les Accords d’Arambo de 2006, le Dialogue d’Angondjé de 2017 et la Concertation politique de 2023, souligne la volonté du pays de rechercher des solutions aux défis qui persistent.

Le contexte de transition politique, marqué par la mise en place d’un gouvernement de transition et du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), témoigne des efforts déployés pour répondre aux aspirations du peuple gabonais en matière de gouvernance et de démocratie. La déclaration de la ministre en charge du dossier, affirmant la disponibilité du gouvernement pour le début des pourparlers dès le 1er avril, dénote une volonté affirmée de mener à bien ce processus.

Les préparatifs en amont du Dialogue national ont été minutieusement orchestrés, avec la mise en place de deux sites dont un pour l’ouverture et l’autre pour la clôture à savoir, le palais des sports et le stade de l’amitié sino-gabonaise. Ces choix dénotent la volonté d’engager un large éventail d’acteurs, tant populaires que politiques, dans le processus de dialogue. De plus, la sélection de l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-ba, pour présider le bureau des travaux, témoigne de la volonté de garantir un processus inclusif et impartial.

Selon Murielle Minkue Mezui, ministre de la Réforme des institutions «Environ douze à treize sous-commissions seront mises en place et trois principales commissions feront la synthèse des travaux thème par thème qui leur remonteront des sous-commissions… À l’issue de la validation des travaux par les commissions, ces trois commissions feront un travail de présentation devant le bureau du dialogue qui validera le rapport et les actes qui vont avec».

La participation citoyenne a également été encouragée, avec plus de 30 000 contributions enregistrées et une sélection de près de 1000 personnes basée sur des critères spécifiques. Cependant, il est important de noter que malgré ces efforts, tous les Gabonais ne pourront pas être inclus dans le dialogue, ce qui soulève des défis en termes de représentativité et d’inclusivité.

Sur le plan financier, l’allocation de fonds conséquente, inscrite dans la loi de finances 2024, témoigne de l’engagement financier du gouvernement envers le succès du Dialogue national. Cette enveloppe financière devrait permettre non seulement la tenue des pourparlers, mais également la mise en œuvre des décisions qui en découleront.

Le Gabon se trouve à la croisée des chemins de son histoire, avec le Dialogue national de 2024 qui s’annonce comme une opportunité de réconciliation et de construction d’un consensus national. Cependant, pour que ce processus soit véritablement efficace, il est essentiel de garantir une participation inclusive, de traduire les discussions en actions tangibles et de maintenir un engagement continu envers la démocratie et la gouvernance transparente. 

Les décisions qui émergeront de ce dialogue auront un impact durable sur l’avenir politique et social du Gabon. Il est donc impératif que toutes les parties prenantes s’engagent pleinement dans ce processus pour assurer un avenir meilleur pour le pays et ses citoyens.

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