Depuis le début des travaux des sous-commissions du Dialogue national inclusif le 8 avril dernier, une question suscite un débat animé et controversé : l’homosexualité. Alors que l’ancien régime avait dépénalisé cette pratique, les nouvelles autorités pourraient envisager de revenir sur cette décision. Parmi les nombreuses contributions au dialogue national, 41 propositions appellent à la pénalisation de l’homosexualité, voire même au bannissement des personnes homosexuelles, au nom des valeurs traditionnelles du pays.
Cette situation met en lumière une fracture profonde au sein de la société gabonaise, entre les partisans d’une approche progressiste et ceux attachés à des valeurs traditionnelles et conservatrices. Si certains plaident pour le respect des droits individuels et la lutte contre toutes les formes de discrimination, d’autres insistent sur la préservation des valeurs culturelles et morales du pays.
À ce jour, les autorités de la Transition n’ont pas encore abordé la question de la repénalisation de l’homosexualité, mais elles excluent toute idée de légaliser le mariage entre personnes de même sexe. Cette question continuera donc d’être débattue au Dialogue national, et il reste à voir comment les autorités gabonaises vont traiter ces propositions et quelle direction sera prise dans la politique législative du pays en ce qui concerne l’homosexualité.
