Selon le « classement africain des meilleurs promoteurs des droits des femmes » publié le 15 mars 2021 et dont les travaux sont attribués à la Banque Mondiale la République centrafricaine serait « meilleur » promoteur des droits des femmes que le Gabon et a 7 places du Rwanda que l’ont croyait champion africain en matière de la promotion du genre jusqu’a ce classement.
Les services presse et web de la Banque Mondiale que nous avons contactés nous ont renvoyé au rapport « Woman Business in law 2021 » On découvre alors un rapport bâclé d’une rare simplicité intellectuelle dans lequel le sud Soudan serait mieux classé que le Gabon dans la promotion des droits des femmes. Il faut dire que les experts de la Banque Mondiale ont pris des raccourcis avec les réalités.
Surinterpretation des lois matrimoniales, invention de concept, création de lois inexistantes, les auteurs du rapport se sont lâchés pour faire un état des lieux de la discrimination par le genre qui n’existe que dans leurs esprits. En effet, selon leur rapport « Woman Business in law 2021 » on découvre surpris que les femmes gabonaises n’ont pas les mêmes droits que les hommes pour accéder à la propriété et aux services bancaires. Ce qui bien entendu est pure invention des auteurs du rapport.
Plus loin dans le même classement on retrouve l’Afrique du Sud en 2e position soit 11 places loin devant le Rwanda. Une position qui fait donc mentir l’écrivain Jacqueline Dérens qui déclarait en octobre 2019 que l’Afrique du Sud était le pays le plus dangereux au monde quand on est une femme. En septembre de la même année un rapport d’Amnesty International déclarait qu’en Afrique du Sud la Commission pour l’égalité des genres (CGE), institution nationale indépendante créée au titre de dispositions de la Constitution se disait préoccupée par l’impunité des auteurs de violences liées au genre et de féminicides et dénonçait un « manque généralisé de mesures décisives de la part des pouvoirs publics ».
De son côté le Rwanda instaurait depuis 2005 un système de quotas pour permettre à davantage de femmes d’accéder à des postes à responsabilité. 30% des emplois de la fonction publique leur sont réservés. Au parlement, leur part est de 61,3% ce système est qualifié de « record mondial »
Les rapports bidonnés des organismes internationaux peuvent tromper un public averti sur la situation réelle dans un pays donné. Récemment le classement d’une obscure agence européenne prétendait que l’armée Centrafricaine était plus puissante que l’armée Gabonaise. Pour informations, sous embargo depuis 2017 la puissance de l’armée Centrafricaine permet juste de protéger les abords du palais présidentiel.
Pris en flagrant délit de légèreté intellectuelle les services de la Banque mondiale sont resté muets.
Au sujet des droits des femmes le Gabon peut s’asseoir à la table de n’importe quel pays les formidables avancées législatives en faveur des femmes parlent pour le pays. Historiquement le pays n’est pas réputé être un endroit où il est foncièrement difficile d’être une femme. Par exemple les notions de « mariage forcé » « ablation des parties génitales » « traite des femmes » sont inconnues dans la culture gabonaise.Contactée au sujet de ce classement dont elle est crédité la Banque Mondiale n’a pas donné suite à nos demandes.