Au cours d’une réunion aux allures de mise en garde, le ministre gabonais des Eaux et forêts, Guy Bertrand Mapangou, a promis des sanctions exemplaires aux agents et responsables impliqués dans de l’exploitation illégale du kevazingo, le trafic de défenses d’éléphants.
Depuis quelques mois de nombreux cadres du ministère des Eaux et forêts ont été arrêtés pour leur implication et leur complicité dans la vente illégale de l’essence rare kevazingo et dans le trafic de l’ivoire et des défenses d’éléphants. D’autres qui se sont spécialisés en la matière n’ont jamais été pris à revers.
La filière est organisée en mafia avec comme moyens de pression de l’argent, l’intimidation ou les menaces de mort.
Des containers regorgeant des marchandises, des essences rares et chères, des animaux et objets interdits passent ainsi de nombreux postes de contrôle sans être vérifiés conformément à la loi, depuis les forêts de l’intérieur du pays jusqu’à Libreville. Cela ne fait aucun doute pour le ministre des Eaux et forêts, plusieurs cadres de ce ministère sont d’intelligence avec les trafiquants. « Vous êtes malheureusement vus sous le prisme d’agents tricheurs, de mafia », s’est emporté le ministre Guy Bertrand Mapangou.
Séance tenante, le ministre a annoncé l’interdiction de l’empotage à l’intérieur du pays, la suspension de certaines conventions jugées improductives, ainsi que la présence effective des agents du ministère dans les ports avant chaque fermeture de container.
Mais d’autres sanctions plus graves seront bientôt attribuées aux agents indélicats du ministère a-t-il promis.
PE
